Le sacerdoce dans la tourmente par Laurent Jestin
La crise du sacerdoce est l’un des fruits du désir de réduire l’abîme entre l’Église et le monde, ce qui n’est pas sans conséquences sur la sainteté particulière à laquelle est appelé le prêtre
La crise du sacerdoce est l’un des fruits du désir de réduire l’abîme entre l’Église et le monde, ce qui n’est pas sans conséquences sur la sainteté particulière à laquelle est appelé le prêtre
Jean XXIII, ouvrant le concile Vatican II, avait dénié toute place aux prophètes de malheur. Une ère nouvelle de l’Église dans le monde s’ouvrait. Mais, les lustres et maintenant les générations s’étant écoulés, peut-on ne pas être de ces prophètes ? Deux auteurs, prêtres et enseignants, s’approchent au plus près de la question, de manière […]
Le motu proprio Traditionis custodes (16 juillet 2021) a eu pour objet d’annuler celui de Benoît XVI, Summorum Pontificum, publié quatorze années auparavant. Le propos de ce dernier était d’arriver à une pacification des tensions entre partisans des liturgies postconciliaires et fidèles à la liturgie héritée des siècles passés, dite de saint Pie V mais assurément bien […]
Née au xixe siècle, la notion de « Tradition vivante » tend aujourd’hui à être comprise dans un sens falsifié et à être instrumentalisée pour justifier des changements qui sont en fait des ruptures ou pour relativiser le dépôt de la foi et les dogmes.
[Note : le texte suivant a été publié dans le numéro 153. Un dysfonctionnement d’impression ayant éludé l’ensemble de ses notes de bas de page, il est ici publié en version intégrale et rétablie] Traditionis custodes, la lettre apostolique en forme de motu proprio du pape François « sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à […]
Réflexions autour de l’article 1er du récent motu proprio Traditionis custodes, qui affirme que la liturgie élaborée en 1969-1970 est « la seule expression de la lex orandi du rite romain »
Cardinal Joseph de Kesel, Foi et religion dans une société moderne, Salvator, mai 2021, 142 p., 14 €
Deux ouvrages récents apportent un nouvel éclairage sur la question de la place du concile Vatican II dans l’actuel pontificat, en lien avec le thème de la « réforme de l’Église ».
A propos de Conrad de Meester, La fraude mystique de Marthe Robin, Cerf, octobre 2020, 415 p., 22 €.
Autour de l’ouvrage de Dom Dysmas de Lassus, prieur de Chartreuse, Risques et dérives de la vie religieuse, Cerf, mars 2020, 446 p., 24 €
Le père Augustin Pic, o.p., propose dans un ouvrage récent de ramener la théologie à son objet premier, après les divagations d’une longue période s’achevant dans l’inconsistance
À propos d’une récente thèse de doctorat – sur les dissensions ecclésiales : Pierre-Marie Berthe, Les dissensions ecclésiales, un défi pour l’Église catholique. Histoire et actualité, Cerf, coll. « Patrimoines », 2019, 910 p. , 45 €
L’intensité de la vie chrétienne dans les paroisses ne saurait tenir à une astucieuse transposition des méthodes de vente !
De l’usage biaisé de la notion de croissance homogène du dogme à la culture dominante comme lieu où souffle l’Esprit.
Une biographie de Marie-Dominique Chenu, dont les thèmes fondamentaux, passablement usés, réapparaissent dans le contexte actuel.
Remarques à propos d’une intervention récente du père capucin Thomas G. Weinandy, soulignant les atteintes actuelles aux quatre notes de l’Église « une, sainte, catholique, apostolique ».
L’encyclique de Paul VI en 1968 mettait un terme aux pressions d’une commission créée par lui ; sa remise en cause actuelle s’inscrit dans le retour en force des tendances qui s’étaient alors exprimées dans cette instance.
La mise en avant exclusive du thème de la miséricorde au détriment de la justice et la prégnance sociale du sentimentalisme conduisent à relativiser la gravité du Jugement final et de la séparation définitive des élus et des damnés.
À propos de La riforma et le riforme nella Chiesa : un livre-programme capital dernièrement publié.
Derrière la qualification de protestantisation se dévoile plutôt la sécularisation, dont le protestantisme a été, et demeure une matrice.
Le thème de la « réforme de la réforme » liturgique de Paul VI, remis récemment à l’ordre du jour, se concentre sur le sens théologique de la partie préparatoire du sacrifice de la messe.
Ngalula Tumba, Petit dictionnaire de liturgie et de théologie sacramentaire, Peter Lang éditions, Francfort-sur-le-Main, 2016, 173 p., 37,30 €
Quel rôle exact joua celui qui est considéré comme l’artisan principal de la nouvelle liturgie postconciliaire : telle est la question à laquelle on tente ici de répondre, à partir de ses Mémoires dernièrement publiés en français.
Isabelle Morel, Les années Pierres Vivantes. Retour sur un débat interrompu, DDB, 2015, 290 p., 21 €
Étienne Dumoulin, La théologie du baptême d’après saint Thomas d’Aquin DDB, coll. Sed Contra, 2014, 234 p., 19,90 €
Père Paul Cocard, La communion sur la langue, une pratique qui s’impose_!, DMM, Poitiers, juillet 2015, 103 p., 9,50 €
Roberto De Mattei Apologie de la Tradition, Postface à Vatican II. Une histoire à écrire, Éditions de Chiré, Chiré-en-Montreuil, avril 2015, 173 p., 17 €
La notion de « péché mortel » a-t-elle encore un sens ? Si oui, insinuer le contraire est un insigne manquement à la charité
A propos de Arnaud de Beauchef, Liturgie et transmission de la foi Zachée, descends de ton arbre, Editions Renaissance catholique, juin 2015, 132 p., 15 €
Depuis son élection, le pape François exerce un pouvoir inédit, dans lequel la volonté prime largement sur toute autre considération. Cette manière de procéder suggère d’y voir le désir d’accomplir la mission historique de réaliser pleinement l’esprit du concile Vatican II.
Lecture d’un récent document de la Commission théologique internationale, dans la perspective des discussions ouvertes par le synode romain sur la famille.
L’antijuridisme conduit non seulement à nourrir des décisions arbitraires mais surtout à rendre opaque la transmission de la Parole de Dieu, objet premier de la fonction d’enseignement dans l’Eglise.
Remarques autour d’un petit livre de Mgr Athanasius Schneider.
A propos de Claude Barthe, Penser l’œcuménisme autrement. Brève dissertation sur l’unité de l’Église à la lumière de saint Thomas, Via Romana, Versailles, avril 2014, 138 p., 12 €.
Analyse de l’argumentation sophistique du cardinal allemand et de ses conséquences logiques touchant au sacrement du mariage.
Essai d’élucidation de la notion de peuple dans le contexte postconciliaire latino-américain.
Sur la remise à l’honneur d’un thème lancé il y a des décennies par Yves Congar et Michel de Certeau.
Analyse critique des positions de Severino Dianich. A un moment où réapparaissent certains thèmes de la période conciliaire, comme la contestation d’une « Eglise autoréférentielle », le théologien italien prône l’acceptation sincère du pluralisme et met en doute la légitimité du concept de « nouvelle évangélisation ».
A propos de deux livres : Brunero Gherardini, Contrappunto conciliare, Lindau, Turin, mai 2013, 112 p. ; Stefano Fontana, Il concilio restituito alla Chiesa. Dieci domande sul Vaticano II, La Fontana di Siloe, Turin, avril 2013, 192 p.
Le présent article aborde la question de la réforme du gouvernement de l’Eglise sous le rapport de la valeur théologique des arguments actuellement avancés.
Sur diverses difficultés introduites par l’usage insuffisamment défini de l’expression « sacerdoce commun ».
A propos du livre de Matthieu Rouillé d’Orfeuil, Histoire liturgique du XXe siècle. Enjeux et documents, L’Harmattan, 2012, 122 p., 12,83 €.
L’interminable querelle des interprétations de Vatican II appelle un retour à une approche autonome du point de vue de la méthode théologique, dégagée des données fluctuantes de la culture contemporaine.
A propos de Giampiero Forcesi, Il Vaticano II a Bologna. La riforma conciliare nella città di Lercaro e Dossetti, Il Mulino, Bologne, 2011, 559 p., 41 €
L’immersion du culte public de l’Eglise dans les formes d’une anticulture essentiellement areligieuse ne pouvait être qu’une tentative vouée à l’échec.
A propos de Karim Schelkens (éd.), The council notes of Edward Schillebeeckx. 1962-1963, Katolieke Universiteit Leuven, Faculteit Godgeleerdheid, Centrum voor Conciliestudie Vaticanum II, Maurits Sabbebibliotheek, Peeters, Leuven, 2011, 77 + XXIX p., 28 €.
Le thème du « dialogue » a pris une place considérable dans l’Eglise depuis cinquante ans jusqu’à devenir quasiment une fin en soi. Le moment est venu de se demander si cela est justifié et de renouer avec sa finalité initiale, la mission.
Recension d’un ouvrage de Mgr Brunero Gherardini en réponse à une série de questions posées juste après Vatican II par le théologien protestant. Ce dernier percevait dans les textes conciliaires deux dynamiques inconciliables : la lumière de la Révélation et celle du monde moderne.
A propos du livre de Gérard Reynal, Pierre-André Liégé (1921-1979). Un itinéraire théologique au milieu du XXe siècle, Cerf, 2010, 33 €.
A propos de l’ouvrage collectif dirigé par Alberto Melloni, Giuseppe Ruggieri (dir.), Qui a peur de Vatican II ?, Lessius, Bruxelles, décembre 2010, 156 p., 19 €.
Entretien. Le discours programmatique prononcé le 22 décembre 2005 par Benoît XVI a ouvert la boîte de Pandore dont on imagine mal qu’elle puisse se refermer avant qu’intervienne une clarification d’ensemble.
Le passage d’un enseignement s’adressant à l’intelligence des catéchisés à une pratique d’imprégnation biblique et liturgique s’est soldé par un désastre, mais ne fait pour l’instant l’objet d’aucun bilan réaliste. Analyse du livre de Joël Molinario, Joseph Colomb et l’affaire du Catéchisme progressif. Un tournant pour la catéchèse, Coll. « Théologie à l’Université », DDB, juillet 2010, 493 p., 38 €.
Présentation et évaluation du principe herméneutique appliqué par le P. Christoph Theobald à l’ensemble du processus conciliaire. Suivie de la recension d’un livre de Paolo Pasqualucci sur Gaudium et Spes, n. 22 et ses conséquences sur la théologie de l’Incarnation.
A propos de Paolo Pasqualucci, L’ambigua cristologia della redenzione universale. Analisi di Gaudium et Spes 22, Coll. « Contempla aliis tradere » n. 14, Supplemento a “La Tradizione Cattolica”, Anno XX n. 5 (73), Editrice Ichthys, Spadarolo, 2009.
Autour de certaines oppositions à une paisible application du motu proprio Summorum Pontificum concernant les rites liturgiques non touchés par la réforme de Paul VI en 1969-70. L’article s’appuie sur la lecture des ouvrages suivants : Jean-Noël Bezançon, La messe de tout le monde. Sans secret, ni sacré, ni ségrégation, Cerf, 2009 ; Michel Scouarnec, Redécouvrir la messe, Editions de l’Atelier, 2007 ; Georges-Albert Boissinot, Eucharistie. Parole et Pain de vie, Médiaspaul, Québec, 2007 ; Denise Lamarche, La messe en questions, Bellarmin, Québec, 2008.
Sur la proposition de « réforme de la réforme » présentée par don Claudio Crescimanno dans un ouvrage récemment publié avec l’appui de Mgr Ranjith.
A propos d’Etienne Michelin, Antoine Guggenheim (dir.) : Vatican II. La sacramentalité de l’Eglise et le Royaume, Parole et Silence, 2008, 22 €.
A propos du livre de Mgr Albert Rouet, J’aimerais vous dire, Paris, Bayard, 2009.
Le modernisme religieux s’adapte aux requêtes du jour. Faiblesse et compassion sont au mieux des chemins de traverse, sans doute des impasses, peut-être des mensonges ou des reniements.
A propos du livre de SYLVAINE GUINLÉ-LORINET, Libérer le prêtre de l’état clérical. Echanges et dialogue (1968-1975), L’Harmattan, coll. » Le monde en transition « , 2008, 27,50 €
La dégradation complète de l’enseignement catéchétique méthodiquement organisée en France depuis la fin de Vatican II a conduit à une situation de grand désordre.
Le discours de Benoît XVI devant les membres de la Curie romaine, le 22 décembre 2005, est devenu un point de ralliement et de référence pour beaucoup. En effet, le regard porté par le pape sur le concile Vatican II, sur sa place dans l’histoire des conciles et du magistère, sur les discours et les pratiques qui ont pu s’autoriser du dernier concile œcuménique, semble s’imposer.