Alors que le pontificat du pape François touche à sa fin, le « parti du mouvement » semble aux abois et inquiet du devenir des espoirs qu’il a placés en lui. Le motu proprio Traditionis custodes pourrait s’expliquer par ces inquiétudes et ces rapports de pouvoir à l’heure du pré-conclave.
Née au xixe siècle, la notion de « Tradition vivante » tend aujourd’hui à être comprise dans un sens falsifié et à être instrumentalisée pour justifier des changements qui sont en fait des ruptures ou pour relativiser le dépôt de la foi et les dogmes.
La « synodalité » est présentée comme la solution à la crise que traverse l’Église. Au-delà du paradoxe d’une Église qui semble n’avoir jamais été aussi autoréférentielle, on peut se demander si cette réflexion n’est pas un moyen d’éviter de faire un vrai bilan sur les choix ayant causé ou accéléré cette crise.
Retour aux sources de la déchristianisation L’heure d’un questionnement scientifique sur la crise du catholicisme contemporain et ses liens avec le concile Vatican II semble avoir sonné, comme le montre, parmi d’autres publications, l’ouvrage de l’historien Yvon Tranvouez L’ivresse et le vertige. Vatican II, le moment 68 et la crise catholique.
Autour de l’opuscule du sociologue et philosophe germano-coréen Byung-Chul Han, La société sans douleur. Pourquoi avons-nous banni la souffrance de nos vies. Selon cet auteur, le monde contemporain se caractérise par sa crainte obsessionnelle de la douleur, qui le plonge dans un état d’anesthésie permanente
Analyse de ce qui apparaît comme un outil puissant de conditionnement des foules, les « commissions d’experts indépendants », à partir de deux exemples : le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et celui de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE).
Pour devenir la superpuissance mondiale, la République populaire de Chine emploie des moyens et des technologies de surveillance et de contrôle des populations inventés pour une bonne part en Occident.
Entretien. La crise sanitaire permet de constater que le conformisme est encore plus général dans les sociétés dites libérales que dans les régimes totalitaires. Une illustration à partir de l’exemple du Danemark, où la soumission volontaire à l’état d’exception s’est avérée particulièrement spontanée.
Longtemps professeur en khâgne au lycée Louis-le-Grand, puis inspecteur général des lettres, Patrice Soler vient de publier chez Gallimard une Invention de l’Orateur1. Il s’agit à la fois d’une introduction longuement mûrie et d’une anthologie, à travers trois auteurs majeurs : Cicéron, Quintilien et saint Augustin, disponibles pour la première fois en « semi-poche ». […]
A propos de Marie-Laure Durand, Le roi déçu. L’exercice compliqué de la gouvernance, Cerf, octobre 2021, 88 pages, 12 €.
A propos de Robert Redeker, Réseaux sociaux : la guerre des Léviathans, Éditions du Rocher, coll. « Idées », septembre 2021, 274 p., 17,90 €.
A propos de « La Paix » et de « L’institution monarchique, passé, permanence et avenir », hors-série n. 2, Revue Légitimité, 2021
A propos de Giancarlo Consonni, La beauté civile. Splendeur et crise de la ville, Éditions Conférence, Trocyen-Multien, mars 2021, 304 p., 25 €. et Pierre Vermeren, L’impasse de la métropolisation, Gallimard, mars 2021, 108 p., 8 €.