Aper­çu de la pen­sée d’un phi­lo­sophe injus­te­ment mécon­nu, après un col­loque tenu en décembre à la Sor­bonne

Hans Joas est un socio­logue en vue en Alle­magne, qui s’intéresse notam­ment à la ques­tion reli­gieuse. Par­mi les ouvrages tra­duits en fran­çais qui l’ont fait connaître, il y a avant tout Com­ment la per­sonne est deve­nue sacrée. Il est reve­nu depuis, dans un nou­vel ouvrage, La foi comme option. Pos­si­bi­li­tés d’avenir du chris­tia­nisme, sur la […]

A pro­pos de Pierre de Lau­zun, Dieu, le mal et l’histoire, Pierre Téqui édi­teur, 2022, 199 p., 18 €. Dans son ouvrage La légi­ti­mi­té des temps modernes, Hans Blu­men­berg affirme que « le pro­blème que l’Antiquité avait légué sans le résoudre était celui de l’origine du mal dans le monde ». Le Moyen Âge se serait consti­tué […]

Dans son der­nier ouvrage Y a‑t‑il une anti­no­mie de la rai­son pure ? Michel Nodé-Lan­­glois livre une réfu­ta­tion en règle de la pen­sée du phi­lo­sophe alle­mand, pilier de la moder­ni­té.

L’eu­gé­nisme est bien pré­sent dans la culture contem­po­raine. Un auteur récent, Gabriel Tere­so, en étu­die l’une des illus­tra­tions : le mal­thu­sia­nisme qui s’exerce au tra­vers des poli­tiques de contrôle des popu­la­tions menées au niveau mon­dial sous cou­vert d’ac­tions pour le déve­lop­pe­ment.

A pro­pos de “La Paix” et de “L’institution monar­chique, pas­sé, per­ma­nence et ave­nir”, hors-série n. 2, Revue Légi­ti­mi­té, 2021

Profes­seur de sciences poli­tiques à l’Université de Notre Dame, dans l’État de l’Indiana, aux États-Unis et déjà auteur de plu­sieurs livres, Patrick J. Deneen est néan­moins res­té incon­nu en France jusqu’à ces der­niers mois, où fut tra­duit et publié son der­nier ouvrage A pro­pos de Patrick J. Deneen, Pour­quoi le libé­ra­lisme a échoué, L’Artisan, 281 […]

Lec­ture cri­tique de l’ouvrage Enquête sur la sou­ve­rai­ne­té en Occi­dent de Pierre Dar­dot et Chris­tian Laval.

A pro­pos de Sté­phane Lavi­gnotte, André Dumas. Habi­ter la vie, Labor et Fides, Genève, 2020, 368 p., 24 €.

Daniel Defoe, Ana­to­mie de la Bourse et des pra­tiques spé­cu­la­tives, Rivages Poche, sep­tembre 2020, 123 p., 8,50 €

Guil­hem Gol­fin a bien vou­lu faire dans l’avant-dernier numé­ro de Catho­li­ca une recen­sion détaillée et atten­tive de mon livre Pour un grand retour­ne­ment poli­tique, paru en 20191. Même s’il estime que « la réflexion repose sur des prin­cipes et une ana­lyse justes dans l’ensemble », ce livre le laisse, dit-il, « insa­tis­fait ». Au-delà des limites natu­relles d’un livre […]

A pro­pos de Julián Carrón, La beau­té désar­mée, Parole et Silence, 2017, 305 p., 22 € (publi­ca­tion en ita­lien en 2015).

Recons­truire une pen­sée de la poli­tique Guil­hem Gol­fin « Le défi qui est devant nous est de par­ve­nir à rendre per­cep­tible, ima­gi­nable, un autre mode d’organisation col­lec­tive que le mode “démo­cra­tique” actuel. »

Proche dans sa jeu­nesse des milieux d’Action fran­çaise, éco­no­miste et phi­lo­sophe, Louis Sal­le­ron (1905–1992) a col­la­bo­ré après la Seconde Guerre mon­diale à diverses revues, dont La Nation Fran­çaise, La France catho­lique. Il contri­bue à fon­der Iti­né­raires, dont Jean Madi­ran sera le direc­teur jusqu’à la fin de la publi­ca­tion en 1996. Il publie un assez grand […]

Éli­sa­beth Dufourcq, Intui­tions et pièges de la loi natu­relle, Cerf, 2019, 464 p., 24 €

Tan­dis que la science aris­to­té­li­cienne est cen­trée sur la recherche des causes, la science moderne a pour objet pre­mier ce que Des­cartes a appe­lé les lois de la nature. Tout le pro­blème de la connais­sance que la science nous donne tient à ce choix.

L’échec du per­son­na­lisme chré­tien. Dis­cus­sion d’un ouvrage de Gré­gor Pup­pinck.

Hubert Faes, La phi­lo­so­phie des sciences de Domi­nique Dubarle, Volume 1, Édi­livres, Saint-Denis, 2018, 176 p., 15 €

Virgi­nie Subias Kono­fal, His­toire incor­recte de l’école, de l’ancien régime à aujourd’hui, Édi­tions du Rocher, 2017, 168 p., 12,90 €

Au sujet d’une étude récente de Marie-France Piguet.

A pro­pos de Pierre de Lau­zun, La révé­la­tion chré­tienne ou l’éternité dans le temps, Artège/ Lethiel­leux, décembre 2017, 350 p., 20 €.

Jean Piw­ni­ca, Mar­tin Hei­deg­ger, une affaire fran­­co-fran­­çaise, L’Harmattan, 2017, 340 p., 34 €

A pro­pos de Hans Joas, Com­ment la per­sonne est deve­nue sacrée. Une nou­velle généa­lo­gie des droits de l’homme, Labor et Fides Genève, 2016, 318 p., 29 €.

L’appa­ri­tion sou­daine du conser­va­tisme dans le lan­gage de la droite poli­tique fran­çaise vain­cue lors des der­nières élec­tions semble bien répondre au besoin de restruc­tu­rer dans l’urgence une forme oppo­sable de pen­sée poli­tique.

Géné­ral d’Armée, Pierre de Vil­liers, Ser­vir, Fayard, 2017, 255 p., 20,90 €

A pro­pos de : Farhad Kho­da­ban­deh­lou, Dra­cu­la ou la croi­sade des Temps modernes – essai sur la figure de l’étranger, Fayard, mars 2017, 217 p., 18 €.

Nature et sources phi­lo­so­phiques du nihi­lisme contem­po­rain.

Le nihi­lisme est un pro­duit de déca­dence, le pro­duit du décou­ra­ge­ment de socié­tés dont les épreuves his­to­riques ont tari les éner­gies, et qui se trouvent dans l’incapacité de sur­mon­ter les vices qu’elles ont elles-mêmes pro­duits parce qu’elles sont d’abord inca­pables de les per­ce­voir encore comme des vices

Entre­tien. Pour la révi­sion d’un concept  riche de dérives.

L’exclu­sion de la méta­phy­sique par la phi­lo­so­phie moderne a induit une auto­mu­ti­la­tion de la pen­sée poli­tique.

Dans une œuvre récente, Pierre de Lau­zun reprend la ques­tion de la foi dans son rap­port à la rai­son, rou­vrant ain­si un débat récur­rent sur le concept de phi­lo­so­phie chré­tienne.

L’évi­dente crise poli­tique qu’entraîne la mon­dia­li­sa­tion libé­rale induit par réac­tion la réaf­fir­ma­tion du prin­cipe de sou­ve­rai­ne­té de l’État. Cer­tains semblent en faire l’alpha et l’oméga de toute poli­tique, et la seule garan­tie du salut des peuples, sans prendre garde à la confu­sion que pro­voque le terme entre un exer­cice légi­time de l’autorité ou la sau­ve­garde […]

A pro­pos de : Jean Borel­la, Mar­xisme et sens chré­tien de l’histoire, col­lec­tion Théô­ria, L’Harmattan, juin 2016, 295 p., 30 €.

Maxence Hec­quard, Les fon­de­ments phi­lo­so­phiques de la démo­cra­tie moderne, Pierre Guillaume de Roux, 2016, 461 pages, 29,50 €.

Car­roll Qui­gley, His­toire secrète de l’oligarchie anglo-amé­­ri­­caine, Le Retour aux sources, Aube (Orne), 2015, 26 €

L’op­po­si­tion entre nature et culture, entre méca­nisme de la nature et téléo­lo­gie humaine, conduit à une auto­des­truc­tion de l’hu­ma­ni­té deve­nue esclave de la tech­nique. Car com­ment com­prendre qu’une loi natu­relle s’ap­plique à l’homme si celui-ci ne s’ins­crit pas dans un ordre natu­rel géné­ral bon en soi ?

Jean Bau­douin et Ber­nard Bru­ne­teau, Le tota­li­ta­risme, un concept et ses usages, sous la direc­tion de Jean Bau­douin et Ber­nard Brune- teau, PUR, Rennes, 2014, 212 p., 18 €.

A pro­pos de René Alleau, Hit­ler et les socié­tés secrètes. Enquête sur les sources occultes du nazisme, Tal­lan­dier, 2014, 383 p., 11 €.

Pierre-Jean Lui­zard, Le piège Daech. L’État isla­mique ou le retour de l’Histoire, La Décou­verte, février 2015, 187 pages, 13,50 €

A pro­pos, et à par­tir du Règne de l’homme, de Rémi Brague.

Une lec­ture de l’ou­vrage Tem­pête sur le Grand Moyen-Orient, de Michel Raim­baud

Exa­men d’un pro­jet pré­sen­té par le juriste et phi­lo­sophe du droit amé­ri­cain Ronald Dwor­kin.

Au sujet du livre de Oli­vier Roy, En quête de l’Orient per­du. Entre­tiens avec Jean-Louis Schle­gel, Seuil, octobre 2014, 318 p., 21 €.

Le scien­tisme maté­ria­liste engendre la réduc­tion du lan­gage humain à une uni­vo­ci­té fer­mée à toute nuance, offrant ain­si des ins­tru­ments pri­vi­lé­giés à la pra­tique idéo­lo­gique.

A pro­pos du livre de Chan­tal Del­sol, Les Pierres d’Angle. A quoi tenons-nous ?, Cerf, jan­vier 2014, 258 p., 20 €.

« Le défaut d’autorité a sur­gi, d’un point de vue à la fois his­to­rique et phi­lo­so­phique, dès lors que l’homme s’est pen­sé comme un être autar­cique, clos sur soi-même de telle sorte qu’il s’est retran­ché et de la nature et d’une rela­tion expli­cite à Dieu. »

Il ne peut y avoir de laï­ci­té réel­le­ment « ouverte » : la laï­ci­té, qui se confond avec le pro­jet moderne d’affranchissement de Dieu et de maî­trise et pos­ses­sion de la nature, peut sus­pendre un temps sa marche en avant pour des rai­sons cir­cons­tan­cielles, mais elle ne peut pas s’entendre avec les prin­cipes chré­tiens qui prennent appui sur le res­pect de la nature.

Quelques réflexions en marge de deux longs métrages sur la révolte des Cris­te­ros mexi­cains. Jus­tice poli­tique et valeur spi­ri­tuelle de la lutte.

En 1935, le phi­lo­sophe appe­lait ordre social chré­tien « l’ensemble des orga­ni­sa­tions sociales indis­pen­sables à l’exercice de [la] vie chré­tienne, dans un Etat qui n’est pas chré­tien », au pre­mier rang des­quelles l’école libre.