Sombres « Lumières »
[Notre ami Jean Brun vient d’être rappelé à Dieu le 17 mars 1994. Il nous avait fait l’honneur d’inaugurer notre cycle de conférences à Paris, en février dernier. Nous publions ci-après la version écrite de cette conférence, non sans émotion, puisqu’il en a lui-même relu les épreuves quelques heures avant de nous quitter.]
Le XVIIIe siècle, le Siècle des « Lumières », voulut définir et faire régner la vérité universelle indiscutable qui permettrait de réaliser la désaliénation et l’unification définitives du genre humain. Il cherchait ainsi à construire une société et un univers de plus en plus cohérents pour une humanité de plus en plus raisonnable. Or on n’ose jamais avouer que, s’il existe un obscurantisme par la superstition, il existe également un obscurantisme par la raison que personne ne veut reconnaître et dont nous sommes de plus en plus les victimes. D’ailleurs ces deux formes d’obscurantisme font souvent bon ménage puisque aujourd’hui, où l’on nous annonce de tous côtés le triomphe de la science et de ses applications seules capables de faire sortir l’homme de son enfance intellectuelle, on n’a jamais compté autant de guérisseurs, de faiseurs d’horoscopes, de marabouts, de sorciers, de sectes, de fuites dans les drogues et de ces cultes de la raison qui se rengorgent de terminologies creuses lorsqu’ils font appel au Chaos créateur et à un Big Bang originaire ou à ces hasards fertiles (( Cf. cette formule de Jacques Monod : « L’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’univers d’où il a émergé par hasard. [Nos croyances en un Dieu créateur, en l’âme spirituelle et immortelle de l’homme font partie des] servitudes mensongères de l’animisme primitif » (Le hasard et la nécessité. Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne, Paris, 1970, p. 195).)) chargés d’engendrer et de renforcer les déterminismes. On se gausse des miracles, mais on se passionne pour les mystères.
Il importe donc de démystifier des « lumières » qui font régner de nouveaux types d’ombres ; celles-ci ne cessent de s’étendre sur les sociétés hyperdéveloppées qui célèbrent inconditionnellement les mérites intouchables du progrès scientifique.
Le siècle des Lumières s’efforça d’éteindre la Lumière surnaturelle pour lui substituer une lumière naturelle, avant que le développement de l’éclairage au gaz puis à l’électricité ne répandit l’usage de ce que l’on appelle bien significativement la lumière artificielle. Une telle entreprise trouve ses points de départ et ses bases dans le rationalisme de Descartes et dans l’empirisme de Locke.
Avec le cartésianisme, le Verbe devient entendement. Descartes nous demande, en effet, de reconnaître que « tout cela est vrai que nous connaissons clairement être vrai » ; ce recours à la clarté et à l’évidence est contemporain du développement de l’optique cartésienne où se trouvent exposées les lois de propagation des rayons lumineux. Sur le plan physique, comme sur le plan intellectuel, l’homme peut donc célébrer sa capture et son captage de la lumière. Dans le domaine de la connaissance, en effet, la lumière naturelle de la raison se déploie déductivement « selon ces longues chaînes de raisons toutes simples et faciles dont les géomètres ont coutume de se servir pour parvenir à leurs plus difficiles démonstrations ». Descartes peut ainsi annoncer le début de cette épopée techniciste au cours de laquelle l’homme cherchera à se « rendre comme maître et possesseur de la nature ».
Mais si la raison peut et doit mettre de l’unité à l’intérieur de nos idées, elle seule est également capable de mettre de l’unité à l’intérieur de nos actes, c’est pourquoi, pour Descartes, la faute se réduisant à une erreur de jugement, « il suffit de bien juger pour bien faire ». Descartes ne fait donc aucune allusion à la grâce et pense, implicitement, que le salut peut se faire par les oeuvres ; par conséquent quel que fût le dogmatisme qui put inspirer une telle condamnation, le Sénat de la ville d’Utrecht avait quelques motifs d’accuser Descartes de pélagianisme.
Avec Descartes, l’homme cesse d’être un être perdu, pour devenir un être qui peut s’égarer et qui, pour revenir sur le droit chemin, n’a besoin que d’une « méthode » capable de lui fournir les cartes et la boussole nécessaires. Idée que reprendra explicitement Kant ; on ne parle pas encore de « guide » mais le XXe siècle se chargera d’y pourvoir avec ses Führer et ses Grands Timoniers.
Toutefois, le rationalisme cartésien se rattache encore à une théologie implicite dans la mesure où il recourt aux « idées innées » ; ces idées, nécessaires à l’établissement d’une connaissance véritable, sont nées avec nous mais elles ne sont pas nées de nous. Elles possèdent une racine transcendante dans la mesure où c’est le Créateur qui mit en nous ces « semences de vérité » ; elles servent de fondement à notre raison et elles représentent « la signature de Dieu sur son ouvrage ». En outre l’ordre du monde, dont les sciences rendent compte, est suspendu à des « vérités éternelles » que Dieu institua avec la même liberté qu’un roi institue des lois en son royaume ; Dieu a librement décidé que la somme des angles d’un triangle serait égale à deux angles droits, il eût pu en décider autrement, il aurait alors créé un monde différent du nôtre et nous aurait donné l’entendement adéquat pour comprendre celui-ci.
Avec Descartes, le Verbe s’incarne dans et par la raison humaine, mais si l’homme est le roi de la nature ce roi n’a pas reçu sa couronne de lui-même, il la tient de Dieu qui reste le Modèle à l’image duquel il fut créé.
Il s’agissait là d’une position insupportable pour l’empirisme de Locke qui, dans son Essai philosophique concernant l’entendement humain (( La première édition date de 1690, Coste en donna la première traduction française en 1700.)) qui fut le livre de chevet des Lumières, n’a de cesse qu’il n’ait remplacé l’inné par l’acquis. Pour Locke, en effet, tout naît de l’expérience individuelle ou générique, la raison est le fruit de l’expérience elle n’est plus l’image du Verbe qui parle en nous.
Ce souci de demander uniquement à l’expérience de rendre compte de ce qui constitue l’homo sapiens, trouve sa consécration dans le titre même de l’oeuvre de Hume Traité de la nature humaine (1739), on parle désormais de nature (et non plus de condition) humaine comme on parle de la nature des choses, l’homme fait partie de la nature des choses c’est pourquoi on doit appliquer à son étude les démarches en usage dans la méthode expérimentale ; d’où le sous-titre très significatif du livre de Hume : Essai pour introduire la méthode expérimentale dans les sujets moraux. L’expérience éclairée par la raison, la raison éclairée par l’expérience donneront ainsi naissance à des « sciences de l’homme » construites sur le modèle des « sciences de la nature ».
L’empirisme anglo-saxon eut donc pour souci principal de faire de l’homme l’auteur de ses archives intellectuelles, et de voir en lui un roi qui ne tenait sa couronne que de lui-même. Cette autodivinisation de l’humanité s’acheva par une déification de la « volonté générale » dont Rousseau dira qu’elle « est toujours droite » et dont Diderot prétendra qu’elle « n’erre jamais ». D’où ces futures intronisations du consensus et ces « cultes » que la Révolution française rendit à la déesse Raison.
Toutes ces lignes de force se trouvèrent renforcées au XIXe siècle par l’avènement du positivisme d’Auguste Comte qui voulut rationaliser le cours de l’histoire et fonder une « politique positive ». Comte opère une mutation ontologique en ce sens que, dans la fameuse Querelle des Universaux, il aurait donné raison aux réalistes et tort aux nominalistes ; pour lui, en effet, l’individu est une pure « abstraction » et seul existe ce « Grand Etre » que constitue l’Humanité. Ce Grand Etre a grandi au cours des âges pour passer de l’enfance (l’Antiquité) à l’adolescence (le Moyen Age) puis enfin à la maturité (les temps modernes qui consacrent le triomphe et de la raison et de la science). Cet Etre d’un type nouveau est autocréateur « se fécondant sans aucune assistance à sa propre constitution ». Le but du Cours de philosophie positive est de parvenir à l’établissement d’une politique positive, c’est-à-dire rigoureusement scientifique. Jusqu’alors la politique avait été condamnée à errer parce qu’elle manquait de principes rationnels indiscutables. D’où ce constat et ce programme dans le Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société (1823) : « Il n’y a point de liberté de conscience en astronomie, en physique, en chimie, en physiologie, dans ce sens que chacun trouverait absurde de ne pas croire de confiance aux principes établis dans ces sciences par les hommes compétents. S’il en est autrement en politique, c’est parce que les anciens principes étant tombés, et les nouveaux n’étant pas encore fondés, il n’y a point à proprement parler dans cet intervalle de principes établis. Mais convertir ce fait passager en dogme absolu et éternel, en faire une maxime fondamentale, c’est évidemment proclamer que la société doit toujours rester sans doctrines générales ».
Comte se propose alors d’établir ces nouveaux principes dont les « hommes compétents » se feront ensuite les défenseurs et auxquels il faudra raisonnablement se soumettre, tout comme l’on s’incline devant les vérités démontrées de la physique ou de la géométrie. Il faut donc mettre un terme aux errements de la politique et faire d’elle une science indubitable qui permettra d’organiser et de diriger l’Humanité selon des normes rationnelles. Nous devons travailler à fonder en raison les principes de la politique qui deviendra elle aussi une enfant des Lumières ; les vérités au nom desquelles cette politique sera définie seront nécessaires et par conséquent obligatoires, le droit d’énoncer et de répandre des erreurs ne pouvant être rationnellement reconnu. C’est pourquoi, dans le même ouvrage, Comte parle de « la vraie doctrine finale » et de la politique scientifique qui présidera à la « marche nécessaire de la civilisation ». Le positivisme sera finalement couronné par la création d’une nouvelle religion, la religion de l’Humanité, dans laquelle un culte d’adoration sera célébré à l’égard du Grand Etre, culte dont Comte réglera la liturgie, l’architecture du temple et pour lequel il écrira son Catéchisme positiviste.
Comte annonce donc la célèbre profession de foi de Feuerbach : « Il n’y a pas d’autre dieu pour l’homme que l’homme lui-même » ; Comte est ainsi le père intellectuel de Karl Marx, car, bien que ce dernier n’ait que sarcasmes à l’égard du fondateur du positivisme, le but de son entreprise est le même que celui de Comte : fonder une politique qui soit non seulement une science mais la Science.
Ainsi, après que l’empirisme eut voulu faire de l’homme l’auteur de ses archives intellectuelles, le positivisme voulut en faire l’auteur de ses archives ontologiques. Il ne restait plus qu’à le donner pour l’auteur de ses archives organiques, c’est ce à quoi s’attacha l’évolutionnisme. Darwin, en prenant l’archaïque pour l’originaire et les débuts pour le Commencement, chargea l’homo faber de devenir non seulement le fabricant d’outils sans lesquels une transformation de la nature n’aurait pas été possible, mais le constructeur de l’homme lui-même puisque cet homo faber devra donner naissance à l’homo sapiens. L’évolution déifiée jouit aujourd’hui d’une véritable immunité intellectuelle qu’il est défendu de remettre en question ; quelle que soit la force des arguments scientifiques qu’un impudent osera mettre en avant, il sera l’objet d’une disqualification immédiate et définitive. Dès lors, l’homme devient un enfant du temps et l’évolution, tenue pour « créatrice », dispense désormais de recourir à un Créateur transcendant (( Ici encore, Darwin est tenu pour un libérateur, comme le montre cet aveu du biologiste Julian Huxley : « Nous avons tous sauté sur L’origine des espèces parce que la notion de Dieu faisait obstacle à nos moeurs sexuelles ».)) .
Les différentes démarches dont nous avons essayé de relever les principales étapes ont directement conduit à un règne des ténèbres rationnelles, règne où se sont répandues deux types de « lumières » en apparence opposées mais, complémentaires : la lumière carcérale et les lumières libérales.
Le terrorisme rationnel a été organisé par Marx, Lénine, Staline et Mao. Le véritable Marx n’est pas le Marx d’avant 1844 qui, au nom d’une éthique humanitaire, se scandalisait de la condition du prolétariat traité comme une « bête de somme » ; le véritable Marx n’est pas un moraliste, mais un savant qui veut fonder une science unitaire synthèse de la science de la nature, de la science de l’économie, de la science de l’histoire et de la science de l’homme ; il se soucie donc de réintégrer l’humanité dans le milieu naturel dont elle fait partie et de découvrir les déterminismes qui en commandent le statut aussi bien que les transformations dans l’histoire. Son matérialisme historique en trouve les principes dans les infrastructures socio-économiques.
Mais Marx opère également une sorte de renversement messianique ; se souvenant de Hegel qui disait que le bonheur le plus haut devait naître du malheur le plus grand, Marx transforme le prolétariat, classe à sauver, en classe salvatrice. Ce prolétariat est incarné dans le Parti, nécessairement unique, qui lui-même s’incarne dans un chef doté par l’histoire d’une mission sociale. Celui-ci décide et agit au nom des lois de l’histoire ; l’indiscutable nécessité de la vérité scientifique justifie donc la dictature du prolétariat. C’est pourquoi le Parti s’autorise à « guider » les écrivains, les artistes, les philosophes en dénonçant les raisonnements incorrects, faux et donc aliénants. D’où une censure policière, mais rationnellement justifiée. Le marxisme étant La Science, il faut être fou (d’où l’ouverture d’hôpitaux psychiatriques politiques) ou malhonnête (d’où les arrestations « pour raisons objectives » (( Telle est la formule de la langue de bois utilisée par les polices communistes.)) ) pour ne pas s’incliner devant la vérité universelle. Ce rationalisme historico-économique, bien dans la ligne du positivisme, débouche ainsi sur un manichéisme doublé d’un terrorisme par la science ; aucune critique du marxisme n’est, en effet, pensable puisque celui-ci est l’expression de la science rationnelle, universelle et nécessaire.
Dans les années 20, le marxisme reçut du Cercle de Vienne un appui inconditionnel qui, s’il n’eut guère de conséquence sur l’établissement et le fonctionnement du communisme soviétique, n’en est pas moins des plus significatifs. Un certain nombre de professeurs, qui appartenaient à ce que l’on appelait alors « Vienne la Rouge » et dont les plus connus sont Hans Hahn, Otto Neurath et Carnap, rédigea un texte La conception scientifique du monde (1929) connu également sous les noms de Manifeste du Cercle de Vienne, ou de Brochure jaune. Ces intellectuels étaient les héritiers directs des Lumières du XVIIIe siècle, du positivisme de Comte et du marxisme qui venait d’être institutionnalisé en Russie. Leurs prises de positions reposaient sur une apologie de l’expérience et sur un souci de se livrer à une rigoureuse analyse logique du langage capable d’éliminer les vices de raisonnement et les sophismes dont les philosophes s’abusaient et abusaient les autres. Hans Hahn reprend l’idée du « rasoir d’Occam » et distingue deux sortes de philosophies : les philosophies retirées du monde (Marx dirait : les idéologies idéalistes) qui s’encombrent d’obscurités mystiques et métaphysiques dont il importe de se débarrasser comme d’un cauchemar, et les philosophies tournées vers le monde qui embrassent « les doctrines simples, claires et transparentes ».
Le souci de se maintenir toujours, et de maintenir les autres, dans le droit chemin d’une logique rigoureuse a pour conséquence implicite mais directe l’institution d’une police de la pensée. Dans un opuscule de 1784 Réponse à la question « Qu’est-ce que les Lumières », Kant voyait dans les Lumières « la sortie de l’homme de sa minorité, dont il est lui-même responsable […] Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières […] Pouvoir marcher d’un pas assuré. Si maintenant on me demande : Vivons-nous actuellement dans un siècle éclairé ? Voici ma réponse : Non, mais bien dans un siècle en marche vers les Lumières ». Mais Kant se livre aussitôt à une comparaison fort suggestive. Les critiques de la marche en avant et du progrès ne peuvent venir que de ceux qui enferment d’abord le bétail humain dans un parc, ôtent aux hommes la moindre permission d’en sortir, sous prétexte que des dangers horribles les menaceraient s’ils s’aventuraient au-dehors. Or aujourd’hui, un représentant anglais du positivisme logique, qui reprend l’héritage des Lumières, du positivisme et du Cercle de Vienne, A.-J. Ayer compare précisément le philosophe à un gardien de parc, en ce sens que selon lui le philosophe doit veiller à ce que, dans les jugements et les raisonnements, ne soient pas empruntées les allées interdites et rigoureusement dénoncées par une science rationnelle objective.
L’enfermement que dénonçait Kant est aujourd’hui justifié parce que donné pour rationnel et indispensable au maintien dans le parc des Lumières de ceux que les erreurs exposeraient à toutes les fautes et à toutes les passions. La vérité nécessaire ne saurait permettre aux « déviationnismes » de s’exercer et de se répandre, il en va de la santé intellectuelle et sociale de la société. C’est pourquoi les régimes marxistes ne distribuent les passeports qu’à de rares privilégiés dont ils pensent qu’ils ne se laisseront pas pervertir par des idéologies aliénantes à l’occasion des voyages qu’ils pourraient entreprendre en dehors du parc où règnent les Lumières de la raison.
D’où l’institution d’un terrorisme rationnel dont J.-P. Sartre, qui passe bien à tort pour un philosophe de la liberté, est un excellent exemple. Après avoir affirmé que le marxisme était « la seule interprétation valable de l’histoire », Sartre dénonce le pluralisme comme un concept de droite caractéristique du fascisme (( Cf. Sartre, Critique de la raison dialectique, Paris, 1960, Gallimard, t. I, p. 24. Où Sartre a‑t-il bien pu déceler un pluralisme dans les régimes nazi et fasciste qui sont, eux aussi, des régimes reposant sur un parti unique ?)) . Dès lors, il peut affirmer en toute rigueur qu’il est un « partisan convaincu de la peine de mort pour raison politique, un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent » et Sartre ajoute : « je ne vois pas là d’autre moyen que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué et ainsi inconsciemment servi un retour à l’ordre puis la Restauration » (( Sartre, Sartre parle des Maos, interview par M.-A. Burnier dans Actuel, février 1973, p. 76. Citons une prophétie énoncée en 1954 par ce maître à penser : « Vers 1960, avant 1965, si la France continue à stagner, le niveau de vie moyen en URSS sera de 30 à 40% supérieur au nôtre ».)) . Voilà donc par où passent « les sentiers lumineux » et « les chemins de la liberté » pour un philosophe qui affirme que « la vérité vient du peuple ». (( Ibid.)) .