Revue de réflexion politique et religieuse.

Georges Minois : Char­le­magne

Article publié le 10 Juil 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Cette bio­gra­phie de Char­le­magne de plus de six cents pages ne peut que rete­nir l’attention. Georges Minois, agré­gé et doc­teur en his­toire, connu pour d’autres bio­gra­phies (Anne de Bre­tagne, Bos­suet, Du Gues­clin), se pro­pose de res­ti­tuer le « vrai » Char­le­magne, au-delà des nom­breuses légendes dont a fait l’objet l’empereur à la barbe fleu­rie. Une pre­mière par­tie revient sur ces mythes et sur les auteurs qui les ont véhi­cu­lés, une seconde pré­sente les sources qui per­mettent de les dépas­ser et de reve­nir à la réa­li­té. G. Minois fait ensuite une inté­res­sante remise en contexte : conquête ara­bo-musul­mane, inva­sions ger­ma­niques, fin de l’empire et ascen­sion des Méro­vin­giens, avant de trai­ter le règne de Char­le­magne de manière chro­no­lo­gique, à par­tir de sources variées, très sérieuses et fai­sant l’objet d’une cri­tique his­to­rique, incluant régu­liè­re­ment des men­tions de tra­vaux réa­li­sés par d’autres his­to­riens comme Jean Favier. Dans la der­nière par­tie, thé­ma­tique (villes et cam­pagnes, manière de gou­ver­ner, com­merce, intel­lec­tuels…), l’historien essaie de res­ti­tuer un por­trait psy­cho­lo­gique de l’empereur, pré­sen­té comme quelqu’un de para­doxal : homme fort, simple, sen­sible, entou­ré de let­trés, pieux, il est aus­si très cruel et bru­tal dans cer­taines de ses déci­sions, entre­tient des rela­tions avec de nom­breuses femmes et voit dans la reli­gion un moyen très effi­cace d’unifier les ter­ri­toires qu’il dirige. […]

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