Revue de réflexion politique et religieuse.

Augus­to Del Noce : Il pro­ble­ma dell’a­teis­mo

Article publié le 6 Fév 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Vingt ans après sa qua­trième édi­tion, Il pro­ble­ma dell’ateismo d’Augusto Del Noce est à nou­veau dans les librai­ries. La nou­velle édi­tion contient la pré­face par­ti­cu­liè­re­ment claire, qui était déjà pré­sente dans la pre­mière (1964), de Nico­la Mat­teuc­ci, ain­si qu’une post­face, nou­velle pour sa part, de Mas­si­mo Cac­cia­ri, sur laquelle nous allons reve­nir.
Nous avons affaire à une pen­sée forte. Pré­sen­ter l’essence de cet ouvrage implique, sur­tout pour un croyant, de pou­voir dis­po­ser d’un bis­tou­ri par­ti­cu­liè­re­ment bien aigui­sé. Pour le dire de manière simple, il s’agit d’un livre de très haute volée phi­lo­so­phique, dont l’auteur a choi­si son camp, et qu’il n’est pas conseillé aux gnos­tiques et aux agnos­tiques de lire s’ils tiennent à leurs posi­tions. Del Noce est très clair : le refus ratio­na­liste des pré­dis­po­si­tions de l’homme au péché – et donc du péché ori­gi­nel – débouche inévi­ta­ble­ment, comme toute vision « par­faite » de l’homme, sur l’athéisme poli­tique de Marx, sur sa ver­sion tra­gique chez Nietzsche, ou dans sa dimen­sion de simple pos­tu­lat déjà pré­sente chez les pen­seurs liber­tins du XVIe siècle.
A quel moment l’athée ne demande-t-il plus au dévot de four­nir des preuves de l’existence de Dieu ? Quand il pos­tule que cette ques­tion est fer­mée pour tou­jours, parce que, à son avis, il pro­vient du néant et il y retourne. […]

-->