Revue de réflexion politique et religieuse.

Jérôme Alexandre : L’art contem­po­rain. Un vis-à-vis essen­tiel pour la Foi

Article publié le 3 Juil 2010 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

L’auteur pro­fesse la théo­lo­gie à la Facul­té Notre-Dame, à Paris. Il a le mérite d’essayer de défi­nir son objet de manière à lever les équi­voques géné­ra­le­ment entre­te­nues : l’« art contem­po­rain » est une par­tie seule­ment de la pro­duc­tion artis­tique contem­po­raine, dont il se dis­tingue, dit-il, par le fait d’avoir une his­toire – les autres n’en ayant appa­rem­ment aucune, « les formes ras­su­rantes, en appa­rence, des esthé­tiques pas­sées » étant caduques à ses yeux. Cette his­toire est celle de l’Art moderne d’avant-garde arri­vé à son déve­lop­pe­ment tar­dif. « Par­lant d’art contem­po­rain, nous ne dési­gnons donc rien d’autre que la moder­ni­té artis­tique qui nous est la plus rap­pro­chée dans le temps ». On ne peut que sous­crire : dans ses pro­vo­ca­tions et son affec­ta­tion radi­ca­le­ment nomi­na­liste, l’AC, pour le nom­mer ain­si, réa­lise de la manière la plus pous­sée l’intention moderne de refaire le monde. Ici encore l’auteur a rai­son de le dire, cette « créa­tion » est la seule que la moder­ni­té ait pu réel­le­ment pro­duire. Créa­tion est d’ailleurs un terme inadé­quat, puisqu’il s’agit non plus, comme dans l’Art au sens clas­sique, d’exercer un minis­tère de repré­sen­ta­tion glo­ri­fiant tel ou tel frag­ment de l’infinie gran­deur du Créa­teur à tra­vers l’oeuvre de la nature et de la grâce, mais, sans fausse modes­tie, de pré­tendre « refaire le monde, de fond en comble ». […]

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