Revue de réflexion politique et religieuse.

L’en­ne­mi prin­ci­pal s’ap­pelle modé­ran­tisme

Article publié le 29 Mar 2008 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

[Note : cet article a été publié dans Catho­li­ca, n.98]

La culture du refus de l’en­ne­mi. Modé­ran­tisme et reli­gion au seuil du XXIe siècle ((. Ber­nard Dumont, Gilles Dumont et Chris­tophe Réveillard (dir.), La culture du refus de l’en­ne­mi. Modé­ran­tisme et reli­gion au seuil du XXIe siècle, Presses uni­ver­si­taires de Limoges, Limoges, 2007, 150 p., 20 €.))  : cet ouvrage col­lec­tif inau­gure une pro­met­teuse col­lec­tion, la « Biblio­thèque euro­péenne des idées », dont les pre­miers titres se pro­posent d’a­na­ly­ser, dans une pers­pec­tive plu­ri­dis­ci­pli­naire et en fai­sant lar­ge­ment appel à des auteurs étran­gers, trois atti­tudes pro­duites par la situa­tion mino­ri­taire aujourd’­hui propre aux membres des reli­gions éta­blies en Europe. Outre le modé­ran­tisme, sont visés le com­mu­nau­ta­risme, avec sa ten­ta­tion de la contre-socié­té, et le plu­ra­lisme reli­gieux conju­gué à l’es­prit de concur­rence.
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D’emblée, il faut féli­ci­ter les res­pon­sables de cet ouvrage d’a­voir su déga­ger la pro­blé­ma­tique du modé­ran­tisme de la gangue de l’his­toire de la démo­cra­tie chré­tienne, fran­çaise ou non, pour lui res­ti­tuer toute sa pro­fon­deur sur le long terme. Ils manient aus­si bien la loupe que la longue-vue, s’in­té­res­sant à la fois au proche et au loin­tain. L’in­ti­tu­lé des trois par­ties com­po­sant l’ou­vrage (His­toire – Concepts – Pers­pec­tives) est à cet égard très par­lant et plei­ne­ment jus­ti­fié.
Au lieu de se limi­ter à la des­crip­tion ou à la dénon­cia­tion des tra­duc­tions pra­tiques du modé­ran­tisme dans le champ poli­tique ou reli­gieux, il s’est agi d’a­bord de mettre en relief un état d’es­prit, une atti­tude devant la vie, voire une phi­lo­so­phie impli­cite. En deçà des ava­tars poli­tiques (Sillon, démo­cra­tie chré­tienne, par­ti­ci­pa­tion à la construc­tion de l’Eu­rope) ou reli­gieux (théo­lo­gie moder­niste, ins­tru­ments du com­pro­mis et de la » récon­ci­lia­tion »), c’est l’es­sence du modé­ran­tisme et de l’i­den­ti­té modé­rée — dont le carac­tère mou­vant, dif­fi­cile à sai­sir, n’al­tère en rien la capa­ci­té de nui­sance — qui consti­tue l’ob­jet de l’ou­vrage. En effet, « depuis la poli­tique moderne, la culture du refus de l’en­ne­mi […] a pris forme avec une figure par­ti­cu­lière, celle du modé­ré » (Jean-Paul Bled, « Pré­sen­ta­tion », p. 10). La culture en ques­tion est le pro­duit de « l’es­prit tran­sac­tion­nel qui pré­vaut dans l’im­mense majo­ri­té du monde catho­lique » (Gilles Dumont, « Pro­blé­ma­tiques du modé­ran­tisme », p. 17), esprit dont l’au­teur sou­ligne bien qu’il peut prendre au moins trois formes : la col­la­bo­ra­tion avec les « struc­tures de péché », au nom de l’en­trisme et des bonnes inten­tions visant à com­battre et rec­ti­fier le mal de l’in­té­rieur ; l’op­ti­misme niais qui pré­tend savoir décryp­ter la réa­li­té (l’en­ne­mi est bien là, et même mas­si­ve­ment, mais en fait c’est un ami qui s’i­gnore) ; enfin, option plus sub­tile et plus rare, le quié­tisme, qui prend dans ce cas la forme du retrait du monde dans le jar­din de l’in­té­rio­ri­té, l’a­ban­don à la Pro­vi­dence étant cen­sé pal­lier tout le reste.
Mais avant toute enquête his­to­rique, c’est la réflexion phi­lo­so­phique qui doit démon­trer en quoi le modé­ran­tisme est une défor­ma­tion ou une cari­ca­ture de la modé­ra­tion ou, mieux, de cette qua­li­té émi­nente que le grec ou le latin nom­mait tem­pé­rance. Celle-ci est étroi­te­ment asso­ciée au sens de l’har­mo­nie et de la mesure, non celui de M. Homais, mais en tant que la tem­pé­rance « c’est la convic­tion que le seul abso­lu c’est l’u­ni­vers, conçu comme ce qui est tel que tout puisse y être conte­nu de manière har­mo­nieuse sans qu’au­cune des par­ties ne puisse paraître en consti­tuer la fin propre et être culti­vée comme telle sans intem­pé­rance » (Claude Polin, « Modé­ra­tion et tem­pé­rance : conti­nui­té ou anti­no­mie ? », p. 25). Pour l’au­teur, la tem­pé­rance n’a plus sa place dans le monde moderne, quand s’ef­face tou­jours plus la conscience de l’ordre du monde et du monde comme ordre, quand un pro­mé­théisme encore très lar­ge­ment domi­nant mal­gré les aléas du « pro­grès » enseigne encore et tou­jours qu’il n’y pas d’autre ordre que celui constam­ment créé et recréé par l’homme. Mais Claude Polin est un phi­lo­sophe qui sait aus­si obser­ver les mani­gances de la poli­tique. Ain­si quand il taille aux poli­ti­ciens modé­rés, en rap­pe­lant leurs deux règles de base, ce cos­tume si bien ajus­té qu’on le voit déjà sur le dos d’un cer­tain pré­sident-vibrion : « La pre­mière est de pré­sen­ter comme nova­trices et révo­lu­tion­naires des idées qui ne fassent peur à per­sonne, en tout cas pas au plus grand nombre, et la seconde de se tenir aus­si près que pos­sible de son concur­rent et de ses dis­cours (au point que la confu­sion devienne pos­sible), tout en se pré­sen­tant comme son irré­duc­tible adver­saire » (p. 31).
Avec Péguy, ce sont sur­tout les clercs au sens propre du terme qui font les frais de la cri­tique, par­fois très inci­sive, à la limite même de l’in­vec­tive quand l’é­cri­vain catho­lique se moque de l’ap­pa­rence phy­sique des repré­sen­tants du « par­ti dévot », ces théo­lo­giens moder­nistes dont il dit : « Parce qu’ils n’ont pas le cou­rage d’être d’un des par­tis de l’homme, ils croient qu’ils sont de Dieu » (cité p. 35 par Laurent-Marie Poc­quet du Haut-Jus­sé, « Péguy et les modé­rés »). Pour Péguy, le théo­lo­gien moder­niste est « l’homme qui tremble. C’est l’homme dont le regard demande par­don d’a­vance pour Dieu ; dans les salons » (ibid., cité p. 39). Bien qu’il faille se gar­der de géné­ra­li­ser sur la puis­sance plas­ma­trice des idées et des visions du monde, force est de consta­ter que le modé­ran­tisme, et tout spé­cia­le­ment le modé­ran­tisme en matière reli­gieuse, pro­duit sou­vent des types humains immé­dia­te­ment recon­nais­sables jusque sur le plan phy­sique : mélange de mol­lesse et de suf­fi­sance, air com­pas­sé et plain­tif, digni­té et sérieux de com­mande sur le mode des huis­siers annon­çant, par­mi les ors de la Répu­blique, l’en­trée du pré­sident de la Chambre dans la salle des séances. Que l’on songe par exemple à un Louis Schweit­zer, ancien pré­sident-direc­teur géné­ral de Renault-Nis­san, membre de la famille du célèbre méde­cin, musi­co­logue et théo­lo­gien pro­tes­tant, à pré­sent à la tête de la Halde (Haute auto­ri­té pour la lutte contre les dis­cri­mi­na­tions et pour l’égalité). Il suf­fit de regar­der un ins­tant un per­son­nage comme celui-là, par ailleurs richis­sime, pour sai­sir ce que signi­fie la sub­ver­sion ins­tal­lée, dans ses meubles, « fai­sant auto­ri­té », mais se don­nant tou­jours pour équi­li­brée, impar­tiale, au-des­sus des pas­sions et des fac­tions. Chez ce genre de modé­rés, il est évident que modé­ra­tion rime avec tar­tu­fe­rie.
Tou­jours dans le cadre des tra­duc­tions his­to­riques du modé­ran­tisme, l’en­quête se pour­suit par un article (de Chris­tophe Réveillard) sur la par­ti­ci­pa­tion des catho­liques à la construc­tion de l’Eu­rope, un autre (de Paul-Lud­wig Wei­nacht) sur le même thème en lien avec les chré­tiens-démo­crates alle­mands, et un troi­sième (de Miguel Ayu­so) mon­trant com­bien, pour l’Es­pagne res­tée « dif­fé­rente » jus­qu’à la fin du fran­quisme, l’eu­ro­péi­sa­tion a été syno­nyme de sécu­la­ri­sa­tion accé­lé­rée. Ce sont là, en effet, autant d’exemples d’hé­té­ro­ge­nèse des fins : les rêves d’Eu­rope « caro­lin­gienne » entre­te­nus par les catho­liques modé­rés ont débou­ché sur un espace-Europe ouvert à tous les vents, théâtre de tous les mélanges, simple pré­lude au mar­ché mon­dial déter­ri­to­ria­li­sé.
La par­tie la plus pro­pre­ment poli­to­lo­gique et théo­rique de ce recueil appa­raît, logi­que­ment, comme impré­gnée de la leçon de Carl Schmitt, par­fois aus­si de son « dis­ciple » fran­çais, Julien Freund. Qu’il s’a­gisse du refus d’ad­mettre la pos­si­bi­li­té de l’en­ne­mi (Jeró­ni­mo Moli­na Cano), du refus du conflit (Teo­do­ro Klitsche de la Grange) ou encore de l’a­mi exté­rieur et de l’en­ne­mi inté­rieur (G. Dumont), plu­sieurs des grands thèmes chers au maître de Plet­ten­berg reviennent ici, avec une insis­tance sur l’en­ne­mi inté­rieur et le cli­mat de guerre civile lar­vée, tous deux consub­stan­tiels à la démo­cra­tie moderne. Le der­nier auteur cité sou­ligne la gra­vi­té encore plus forte de la néga­tion de l’en­ne­mi en milieu chré­tien, dans la mesure où le refus du conflit est aus­si néga­tion de la pré­sence agis­sante du Mal. Il intro­duit ain­si aux deux contri­bu­tions de nature théo­lo­gique, l’une (de Claude Barthe) por­tant essen­tiel­le­ment sur le domaine moral, l’autre (d’Ans­gar San­to­gros­si) sur cer­taines démarches œcu­mé­niques comme exer­cices de modé­ran­tisme.
Appa­rem­ment sans lien avec le modé­ran­tisme et la culture du refus de l’en­ne­mi, les contri­bu­tions de la der­nière par­tie entendent ouvrir des pers­pec­tives de recons­truc­tion, comme s’il s’a­gis­sait de prendre acte de l’é­crou­le­ment défi­ni­tif des grandes struc­tures socio-his­to­riques (Etat, nation, peuple) et de voir à par­tir de quoi il est pos­sible de rebâ­tir. En fait, c’est par leur conte­nu « radi­cal » qu’elles gardent une rela­tion para­doxale avec le thème domi­nant de l’ou­vrage. Tel est notam­ment le cas de la longue et ori­gi­nale contri­bu­tion de Ber­nard Wicht (« Rebelle, armée et ban­dit : le pro­ces­sus de res­tau­ra­tion de la cité »), en quête de réponses chez des pen­seurs qui ont dû médi­ter sur des situa­tions de crise pro­fonde : Pla­ton, Machia­vel ou encore Ernst Jün­ger écri­vant son Trai­té du Rebelle six ans seule­ment après la défaite de l’Al­le­magne nazie. Par ailleurs, un thème auquel Schmitt s’é­tait inté­res­sé, celui du kate­khon, « ce qui retient » ou « retarde » la venue du « mys­tère d’i­ni­qui­té », revient dans la der­nière contri­bu­tion (de Ber­nard Mar­cha­dier). Selon l’in­ter­pré­ta­tion de l’au­teur, il y a ana­lo­gie entre la Sagesse, la Vierge et la Cité, le mal rete­nu étant l’a­no­mie, « le dérè­gle­ment de toutes choses dans la cité humaine » (p. 130).
Quant à l’ar­ticle conclu­sif de Ber­nard Dumont (« La poli­tique contem­po­raine entre grands prin­cipes et lâche­tés »), il se ter­mine par une inter­ro­ga­tion sur la capa­ci­té des démo­cra­ties occi­den­tales à absor­ber indé­fi­ni­ment des contra­dic­tions de plus en plus criantes, y com­pris par l’en­tre­tien déli­bé­ré d’un « désordre éta­bli » per­met­tant au Sys­tème de se poser en ultime recours et moindre mal.
Après cette pré­sen­ta­tion détaillée, il importe de faire une réserve de carac­tère for­mel et de sug­gé­rer une piste de recherche, peu explo­rée dans l’ou­vrage, sur les ori­gines du modé­ran­tisme, en France du moins. La réserve porte sur le nombre de contri­bu­tions. L’ou­vrage aurait gagné en cohé­rence et en clar­té, évi­tant che­vau­che­ments et redites, avec moins de contri­bu­tions, mais plus four­nies. Il faut cepen­dant rap­pe­ler qu’il trans­crit les inter­ven­tions et cer­tains débats d’un col­loque. Si l’im­pres­sion géné­rale qui se dégage est que le sujet a été abor­dé sous de nom­breuses facettes, il res­te­rait à consi­dé­rer la socio­lo­gie des modé­rés, quelle que soit l’é­poque où l’on peut à bon droit par­ler d’eux (depuis la fin du XVIIIe siècle, période de leur appa­ri­tion, jus­qu’à la récente et actuelle poli­tique d’ « ouver­ture » de la majo­ri­té pré­si­den­tielle à de pseu­do-oppo­sants), de même que la ques­tion d’une déli­mi­ta­tion confes­sion­nelle pré­cise du modé­ran­tisme. Par exemple, le modé­ran­tisme doit-il être consi­dé­ré comme un phé­no­mène interne au catho­li­cisme euro­péen ou à l’en­semble du chris­tia­nisme du Vieux Conti­nent, et seule­ment ain­si ? Le terme de modé­ran­tisme a‑t-il encore un sens lors­qu’il s’ap­plique à des choix poli­tiques qui n’ont plus qu’un lien très lâche avec l’hé­ri­tage chris­tia­no-catho­lique de l’Eu­rope ?
Toute la dif­fi­cul­té pour cer­ner le sujet nous paraît venir du fait que les modé­rés et le modé­ran­tisme évo­luent tou­jours à la fron­tière de la socio­lo­gie et de la psy­cho­lo­gie. Comme l’a­vait bien vu Abel Bon­nard dans son livre de 1936, les modé­rés sont, en France du moins, les restes de l’an­cienne socié­té ; socio­lo­gi­que­ment, ils se recrutent assez sou­vent, à date plus récente, par­mi les anciennes élites (chez les des­cen­dants des notables de robe, par exemple). Mais le modé­ran­tisme, lui, est un état d’es­prit, qui déborde de beau­coup les milieux des conser­va­teurs hon­teux for­mel­le­ment catho­liques. Cet état d’es­prit n’en doit pas moins avoir une his­toire, bien que celle-ci soit dif­fi­cile à retra­cer. La piste de recherche que nous sou­met­tons, dans le sillage de Bon­nard, se limite à la France et consiste à sug­gé­rer que l’o­ri­gine des modé­rés remonte à la vie de socié­té au XVIIIe siècle, laquelle, en France, « s’est signa­lée par une spé­cieuse acti­vi­té de l’es­prit, et c’est par là qu’elle a pu être aus­si funeste dans ses suites qu’elle était fas­ci­nante dans ses mani­fes­ta­tions » ((. Abel Bon­nard, Les Modé­rés. Le drame du pré­sent [1936], Edi­tions des Grands Clas­siques, 1993, p. 99.)) . La brillante for­mule de Bon­nard — « La France est le pays où les défauts des salons sont des­cen­dus dans les rues » ((. Ibid., p. 101.))  — nous paraît pou­voir rendre compte de plu­sieurs traits propres au phé­no­mène des modé­rés et du modé­ran­tisme : l’im­por­tance des intel­lec­tuels dans les rangs modé­rés ; la sur­es­ti­ma­tion par ces milieux de l’in­tel­li­gence dis­cur­sive et ratio­ci­na­trice, au détri­ment de l’in­tui­tion intel­lec­tuelle imper­son­nelle et de la force de carac­tère ; la vani­té des modé­rés, qui, comme disait Bon­nard, « com­plique » leur fai­blesse et la rend « très nui­sible » ; leur per­ma­nent com­plexe d’in­fé­rio­ri­té envers les opi­nions sub­ver­sives, en ce que celles-ci leur paraissent tou­jours témoi­gner d’une plus grande éner­gie, cette éner­gie qui leur fait tant défaut ; leur ingué­ris­sable pué­ri­li­té, eux qui se laissent gui­der, sous pré­texte de briller, par « la croyance enfan­tine que ce qu’ils ébranlent dure­ra tou­jours » ((. Ibid., p. 111.)) .
A tous ces titres et à quelques autres, modé­rés et modé­ran­tisme appa­raissent donc, tou­jours en bor­nant la réflexion à la France, comme stric­te­ment indis­so­ciables de la pré­do­mi­nance dans notre pays de la men­ta­li­té bour­geoise et indi­vi­dua­liste.
Au bout du compte, qu’ils soient for­mel­le­ment chré­tiens ou non, catho­liques ou non, ce dont souffrent avant tout les modé­rés fran­çais, c’est de ce que l’on pour­rait appe­ler un « défi­cit d’in­car­na­tion ». En ce sens, le modé­ran­tisme, por­teur de la culture du refus de l’en­ne­mi, est bien l’en­ne­mi prin­ci­pal de toute ten­ta­tive authen­tique de res­tau­ra­tion de la cité, puisque celle-ci passe néces­sai­re­ment, comme l’a bien vu Ber­nard Wicht, par l’ap­pa­ri­tion, par la lente et silen­cieuse affir­ma­tion d’une nou­velle sub­stance humaine, donc par une véri­table révo­lu­tion anthro­po­lo­gique.

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