Revue de réflexion politique et religieuse.

Cathe­rine Simon : Algé­rie, les années pieds-rouges. Des rêves de l’indépendance au désen­chan­te­ment (1962–1969)

Article publié le 28 Oct 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Réim­pres­sion (et réduc­tion de for­mat et index en carac­tères lil­li­pu­tiens) d’une pre­mière paru­tion en 2009, dont l’auteur, grand repor­ter du Monde, pré­sente sous forme chro­no­lo­gique et avec une cer­taine nos­tal­gie les dés­illu­sions du groupe hété­ro­clite des anciens membres des réseaux de sou­tien au ter­ro­risme (Curiel, Jean­son), déser­teurs, trots­kistes en mal d’expérimentation, chré­tiens-pro­gres­sistes et aven­tu­riers qui ont volé au secours de l’Algérie indé­pen­dante avant de s’y rendre indé­si­rables. C. Simon éva­lue à plus de 10.000 l’importance de ce petit peuple dont le trait com­mun était, semble-t-il, une pro­fonde naï­ve­té dou­blée d’une céci­té non moins pro­fonde, toutes deux d’origine idéo­lo­gique. Inca­pables, par igno­rance de l’arabe, de se rendre compte qu’on les mani­pu­lait, ils deviennent rapi­de­ment encom­brants par leur atti­tude de men­tors ou plus sim­ple­ment de témoins de mal­ver­sa­tions. La mise au pla­card de Ben Bel­la par Bou­me­diene leur est fatale, et bon nombre d’entre eux font connais­sance avec les tor­tures raf­fi­nées du FLN. Comme il faut expli­quer la chose, qui jure quelque peu avec l’image cano­nique du vaillant mou­ja­hid résis­tant contre l’infâme armée colo­niale, Cathe­rine Simon conclut que les nou­veaux maîtres ont été à l’école de l’armée fran­çaise… comme si les pra­tiques sadiques n’avaient pas été la carac­té­ris­tique dis­tinc­tive du FLN et de ses déri­vés, avant et depuis 1962. […]

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