Revue de réflexion politique et religieuse.

Car­lo Gam­bes­cia : Meta­po­li­ti­ca. L’altro sguar­do sul potere

Article publié le 10 Avr 2010 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Cent pages de grande den­si­té pour un « autre regard sur le pou­voir », sous l’angle de la « méta­po­li­tique ». Qu’entendre par ce terme ? Notre col­la­bo­ra­teur, qui est socio­logue, ne cache pas son refus de s’enfermer dans la pure des­crip­tion des phé­no­mènes. Il com­mence par démê­ler les divers sens don­nés à ce terme peu usi­té, rap­pe­lant que si son ori­gine est assez loin­taine (Joseph de Maistre en par­lait dans le sens d’une méta­phy­sique de la poli­tique), son uti­li­sa­tion récente sent quelque peu le soufre depuis qu’un auteur conser­va­teur amé­ri­cain, Peter Vie­reck, a publié en 1941 un livre inti­tu­lé Meta­po­li­tics : the roots of the nazi mind (la méta­po­li­tique : les racines de l’esprit nazi). Vie­reck visait, selon l’historien Delio Can­ti­mo­ri, la confluence dans le conser­va­tisme alle­mand de quatre cou­rants ger­ma­niques, le roman­tisme, le racisme scien­ti­fique, un vague socia­lisme éco­no­mique et le mythe völ­kisch. Pas­sant outre, Car­lo Gam­bes­cia fait un détour phi­lo­lo­gique par la méta­phy­sique, dont il constate le rejet par la culture occi­den­tale domi­nante au pro­fit de l’idéalisme des « grands prin­cipes » abs­traits et hypo­crites ; il s’intéresse au pré­fixe méta, qui n’a pas seule­ment un sens clas­si­fi­ca­toire (ce qui vient après la Phy­sique d’Aristote) mais a aus­si celui d’un dépas­se­ment. […]

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