Revue de réflexion politique et religieuse.

Quels signes pour quels temps ?

Article publié le 12 Déc 2013 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Pour ce qui est du pre­mier inflé­chis­se­ment, il est la consé­quence d’une mise en veilleuse de la thé­ma­tique apo­ca­lyp­tique qui aurait dû logi­que­ment prendre le relais de la thé­ma­tique mes­sia­nique, le retour du Christ dans la gloire étant la seule nou­velle venue du Royaume qu’il nous faille attendre, et les signes qui l’annoncent étant pré­ci­sé­ment apo­ca­lyp­tiques (signes qui ne manquent ni n’ont man­qué tant dans le dérou­le­ment effrayant de l’histoire récente que dans des évé­ne­ments recon­nus par l’Eglise, comme les appa­ri­tions mariales). A la thé­ma­tique apo­ca­lyp­tique est déli­bé­ré­ment pré­fé­rée celle des « temps nou­veaux » qui ne sont pas encore les temps nou­veaux et défi­ni­tifs, et donc cor­res­pon­dant en réa­li­té à la crois­sance du bon grain, moyen­nant un oubli métho­do­lo­gique de celle de l’ivraie.
Ce second inflé­chis­se­ment thé­ma­tique cor­res­pond à la réac­tion du Saint-Siège devant la crise des valeurs dans le monde et dans l’Eglise. Il est peut-être éga­le­ment révé­la­teur de la per­ma­nence, à tra­vers l’entreprise conci­liaire, de la mys­tique comme de la poli­tique de l’Action catho­lique, dont la struc­ture fut super­po­sée à l’organisme ecclé­sial (et ecclé­sias­tique) en vue d’une dyna­mi­sa­tion de l’apostolat et d’une trans­for­ma­tion des struc­tures de la socié­té, struc­tures par­mi les­quelles le pape Jean-Paul II dénon­ce­ra des « struc­tures de mort ». Ain­si, le pro­jet de l’Action Catho­lique – « Nous refe­rons chré­tiens nos frères » – renais­sait de ses cendres, mais c’était tou­jours le même phé­nix orga­ni­sa­teur et féru de tra­vail sur les struc­tures.
Toute l’aporie de Vati­can II se trouve là : nou­veau­té à accueillir, selon le souffle pro­phé­tique, l’initiative reve­nant à Dieu, ou nou­veau­té à pro­mou­voir par une (sainte) pro­pa­gande et une (saine) réforme des struc­tures, pas­to­rales à l’intérieur, sociales, éco­no­miques et poli­tiques à l’extérieur, l’initiative reve­nant à l’homme. Dans « voir, juger, agir », le but est l’agir du mili­tant, d’où la faveur dont joui­ra, pré­ci­sé­ment par emprunt au mar­xisme, la notion de praxis, tan­dis que dans la nou­veau­té de l’Esprit l’accent est mis sur le voir, inté­rieur, trans­fi­gu­ra­teur, pour accueillir l’action divine. Dans ce der­nier cas, l’agir chré­tien, fon­dé désor­mais sur l’accueil de l’Esprit, change tota­le­ment de régime, comme le sug­gère la décon­cer­tante sen­tence igna­tienne – « Mets ta confiance en Dieu en sorte tou­te­fois d’agir comme si tout dépen­dait de toi et rien de Dieu ; en même temps, mobi­lise ta propre opé­ra­tion en sorte tou­te­fois d’agir comme si rien ne dépen­dait de toi et tout de Dieu » (essai de tra­duc­tion expli­ca­tive) – qui ne situe pas tant une posi­tion médiane éga­le­ment éloi­gnée des extrêmes qu’un équi­libre aus­si insai­sis­sable, mais en même temps tout aus­si exac­te­ment pla­cé, que le point à l’intersection des droites. C’est au lieu d’interconnexion entre liber­té divine et liber­té humaine que se déverse l’action divine à tra­vers les déter­mi­na­tions de l’action humaine.
Il semble que l’apostolat, depuis la fon­da­tion de l’Action catho­lique en pas­sant par le Concile jusqu’à ce jour, s’exprime dans un lan­gage qui échoue à arti­cu­ler adé­qua­te­ment grâce et tra­vail, nature et sur­na­ture, s’en tenant à une ver­sion apla­tie et linéaire de la fameuse maxime, dans le genre : « Fie-toi à Dieu comme si tout dépen­dait de Lui mais prends les choses en main comme si tout dépen­dait de toi », ou encore « Aide-toi et le Ciel t’aidera », méprise où n’a pas man­qué d’en res­ter plus d’un com­men­ta­teur, même auto­ri­sé, de la pen­sée igna­tienne ((. Cf. Gas­ton Fes­sard, s.j., La dia­lec­tique des Exer­cices Spi­ri­tuels de saint Ignace de Loyo­la, Aubier, 1956.)) .
En termes clas­siques, on par­le­ra du don de conseil par rap­port à la ver­tu de pru­dence, l’homme qui agit sous la motion du conseil sem­blant à pre­mière vue en contra­dic­tion avec la pru­dence, alors qu’en réa­li­té le don relaie la ver­tu en lui ouvrant des hori­zons insoup­çon­nés. Cette méprise se voit au fait que l’on échoue à évi­ter de sépa­rer prière et action, corps du Christ et construc­tions struc­tu­relles, mys­tique et poli­tique, paix selon la Croix et paix selon les ins­tances mon­diales, ou, ce qui est la même chose mais en pire, de les confondre deux à deux.

Une séman­tique opé­ra­tion­nelle

Il serait éclai­rant d’appliquer une ana­lyse struc­tu­rale aux textes pour les situer par rap­port au contexte et à l’intertexte. S’enquérir de l’intertexte est d’autant plus jus­ti­fié que le mes­sage du Concile n’est pas tant cen­sé se trou­ver dans l’explicite que dans le non-dit qui affleure des mots et des faits. A par­tir de là on com­prend mieux le sort qui fut fait à la litur­gie, dans ce domaine sen­sible où toute requête de pré­ci­sion doc­tri­nale ou de confor­mi­té rituelle cou­rait grand dan­ger d’être taxée d’intellectualisme ou de ritua­lisme. La chasse aux intel­lec­tuels, c’est-à-dire en fait aux réac­tion­naires, était conduite par des intel­lec­tuels paten­tés pour qui l’invocation du sens insai­sis­sable, sup­po­sant une ini­tia­tion à la ques­tion her­mé­neu­tique et à la ques­tion du sens, pou­vait trou­ver un appui dans la parole johan­nique sur l’esprit dont on ne sait ni d’où il vient ni où il va. Il est indé­niable que tout énon­cé est vivi­fié, por­té par le sens, lequel n’est conte­nu dans aucun moment de l’énoncé, tout en s’y trou­vant tran­si­ti­ve­ment puisqu’il com­mande l’articulation de l’ensemble. Tout assem­blage concep­tuel, sous peine de se faus­ser en se sclé­ro­sant, est mou­vant comme la pen­sée, ce qui ne signi­fie pas impré­cis ou indé­cis.
Cette liber­té de l’esprit sans laquelle aucun sens digne de Dieu, digne de l’homme, ne peut se dire ne dis­pense en aucune manière du tra­vail de jus­tesse, d’ajustement, tra­vail de la rai­son en quête de véri­té. Or il semble que quelque temps la véri­té ait eu mau­vaise presse, que toute doc­trine ait été vue comme doc­tri­naire. Ce phé­no­mène est sans doute à mettre au compte de la culture du libre exa­men.
En tout cas, ce contexte de crise du lan­gage nous per­met de mieux com­prendre l’usage de notre thème dans la séman­tique conci­liaire. Il sert non de concept pré­cis mais de signe opé­ra­tion­nel per­met­tant de faire « fonc­tion­ner » l’ensemble du mes­sage, en tant que « locu­tion-valise » aux dif­fé­rents conte­nus pos­sibles qui non seule­ment ne s’excluent pas mais s’appellent les uns les autres jusqu’à un cer­tain point, le point où il s’agirait de leur attri­buer une signi­fi­ca­tion pro­bante, et s’enchaînant en ver­tu d’une méto­ny­mie qui les tra­verse concer­nant le déchif­fre­ment de l’actualité, que celle-ci soit posi­ti­ve­ment théo­pha­nique ou seule­ment jon­chée de pierres d’attente.
L’indétermination de notre locu­tion n’est donc pas acci­den­telle. Elle est au contraire essen­tielle au mes­sage sous-jacent, à savoir celui d’une nou­veau­té… abso­lue, ou du moins déci­sive. D’une telle nou­veau­té, dans cette logique, nous pou­vons devi­ner l’apparition mais ne pou­vons rien dire sans la déflo­rer avec nos sché­mas péri­més. « A vin nou­veau outres neuves ! » Les concepts dont nous usions jusqu’alors sont impuis­sants à en rendre compte. Plus encore, elle appelle une trans­for­ma­tion radi­cale du lan­gage, une créa­tion conti­nue qui trans­cende la simple concep­tua­li­té. Selon l’adage mar­xiste, il ne s’agit pas de com­prendre mais de trans­for­mer. Intel­lec­tion et créa­tion ne font plus qu’un !
Tout sai­sir en une intui­tion uni­fiante qui se chan­te­rait, se dan­se­rait dans la spon­ta­néi­té d’une cho­ré­gra­phie par­faite, et qui entraî­ne­rait l’univers dans la danse, telle est la vision béa­ti­fique, tel est l’état des bien­heu­reux dans la Jéru­sa­lem nou­velle. Ce n’est pas l’état habi­tuel du chré­tien membre de l’Eglise péré­gri­nante. Tou­te­fois, une litur­gie vrai­ment ins­pi­rée du Ciel et doci­le­ment appli­quée a jus­te­ment la fonc­tion d’en faire goû­ter quelque chose. Les hap­pe­nings par quoi d’aucuns croient devoir la rem­pla­cer n’en sont que des déri­vés spec­ta­cu­laires (quand on y met l’argent et le pro­fes­sion­na­lisme) mais sans len­de­main.
Si le non-dit du mes­sage conci­liaire porte bien sur la nou­veau­té dont nous par­lons, comme réponse aux uto­pies, des­ti­née à com­bler leur attente, nous pou­vons conclure que les signes des temps consistent alors, selon un tel fonc­tion­ne­ment, en ceci qu’il est par­lé des signes des temps, et qu’il en est par­lé en tous temps et en tous lieux.

Vers un bilan

Il est sans doute des résul­tats repé­rables : un dépous­sié­rage, un déver­rouillage, la remise en cause d’un cen­tra­lisme para­ly­sant, d’un hié­ra­tisme par­fois plus mon­dain que reli­gieux, un recen­tre­ment théo­lo­gique, un regain d’intérêt pour la Bible, l’encouragement à la reli­gion per­son­nelle et à un nou­vel élan mis­sion­naire, la prise en charge des enjeux inter­na­tio­naux. On pour­rait presque pen­ser que c’est tout ce que deman­dait Jean XXIII.
Mais une plus grande idée naquit sous l’égide des signes des temps !
En résu­mé, l’usage de ce thème hors de son contexte réel n’est sans doute pas sans quelque rap­port avec un pas­sage insen­sible de l’idée d’un salut unique en Jésus-Christ à celle d’une décli­nai­son de saluts pos­sibles plus ou moins rap­pro­chés de celui-là, tous à la dis­po­si­tion des hommes de bonne volon­té. Mais alors, du fait de la non-recon­nais­sance de l’Enfant chan­té par les Anges qui vient pour ces hommes-là, le salut va consis­ter abs­trai­te­ment – kan­tien­ne­ment, dirons-nous – dans cette bonne volon­té plu­tôt qu’en la grâce bap­tis­male, la trans­for­ma­tion radi­cale de l’exister humain depuis une vie sans but jusqu’au poids de gloire d’un héri­tage d’une richesse inépui­sable. Autre­ment dit, la pers­pec­tive mora­li­sante est entrée en concur­rence avec la pers­pec­tive soté­rio­lo­gique du fait d’un semi-péla­gia­nisme insi­dieux qui n’en était pas à son coup d’essai.
Des relents péla­giens sont per­cep­tibles éga­le­ment dans l’optimisme qui porte à juste titre un regard bien­veillant sur les pos­si­bi­li­tés de l’homme créé à l’image de Dieu mais semble oublier un peu que cette image a subi de gra­vis­simes atteintes qui ne sont répa­rables qu’à tra­vers la res­tau­ra­tion de toutes choses dans le sang du Rédemp­teur. Le contexte his­to­rique ne per­met­tait guère, pour­tant, d’entretenir l’illusion d’une huma­ni­té sau­vable par ses propres forces, sauf à cano­ni­ser un consu­mé­risme brouillon et inique et un tech­ni­cisme dévas­ta­teur. Sans par­ler des mil­lions de vic­times des tota­li­ta­rismes, ni rap­pe­ler les innom­brables mar­tyrs chré­tiens par­mi eux. La Vierge de Fati­ma avait pré­dit l’ère sovié­tique, maoïste, etc. en ces termes : « La Rus­sie répan­dra ses erreurs dans le monde », peu avant la révo­lu­tion de dix-sept. Celle qui est revê­tue de la lumière du soleil, la Femme du « signum mag­num » de l’apocalypse selon saint Jean. S’il faut par­ler de signes, ne sont-ils pas en effet apo­ca­lyp­tiques ?
Apo­ca­lypse ne signi­fie pas cala­mi­tés mais Dévoi­le­ment. Dévoi­le­ment pour temps de cala­mi­tés. Il est dif­fi­cile de ne pas voir dans les temps depuis qu’ils sont modernes des sou­bre­sauts où la digni­té humaine et la sur­vie de la créa­tion sont mena­cées de plus en plus bru­ta­le­ment.
Le mora­lisme impli­cite ici déce­lé n’est-il pas étran­ge­ment en contra­dic­tion avec le par­ti pris de ne pas légi­fé­rer, ni cor­ri­ger, ni ana­thé­ma­ti­ser, mais d’encourager ? En réa­li­té, il est l’accompagnement obli­gé de la ten­dance uto­pique qui exige la per­fec­tion immé­diate et l’adhésion incon­di­tion­nelle dès que les temps nou­veaux sont appa­rus. Cette conno­ta­tion uto­pique va se retrou­ver dans le fait d’accorder un sta­tut exclu­sif à la notion de Peuple de Dieu de pré­fé­rence à la défi­ni­tion tra­di­tion­nelle de l’Eglise comme socié­té par­faite conduite infailli­ble­ment par le Saint-Esprit : un peuple « en marche » vers « l’avenir lumi­neux » de la grande fra­ter­ni­té uni­ver­selle et indis­tincte ou vers la véri­table Terre Pro­mise qui est au Ciel ?
Ajou­tons que ce mora­lisme est aus­si la consé­quence de la crise de lan­gage que l’Eglise subit de plein fouet. Le lan­gage de la moder­ni­té dans lequel elle cherche à se faire com­prendre tant bien que mal est en effet déro­bé à la culture chré­tienne moyen­nant une sub­ver­sion des valeurs que celle-ci conte­nait, détour­nant ce qui est de la grâce au compte de la nature, apla­tis­sant la spi­ri­tua­li­té en mora­li­té. Ensuite de quoi, le rela­ti­visme éthique par­ve­nant à son apo­gée, ce mora­lisme tombe à son tour dans le juri­disme, et c’est la der­nière étape de la des­truc­tion des valeurs occi­den­tales, des­truc­tion qui gagne aujourd’hui toutes les cultures exis­tantes.
L’hybridation du lan­gage chré­tien tra­di­tion­nel est sen­sible dès le dis­cours inau­gu­ral de Vati­can II, qui dis­qua­li­fie sans appel ceux qu’il nomme en termes propres les « pro­phètes de mal­heur ». Or il y eut peu de vrais pro­phètes, jusque Jean-Bap­tiste (« Qui vous a pro­po­sé d’échapper à la colère qui vient ? »), jusque Jésus lui-même (« De tout cela il ne res­te­ra pas pierre sur pierre ») qui ne fussent de mal­heur, ce qui n’empêcha aucun d’eux d’être aus­si pro­phète d’espérance, por­teur de la pro­messe indé­fec­tible du Dieu fidèle.
Ce mode d’expression consis­tant à prendre une notion d’origine biblique dans un sens vul­ga­ri­sé qui lui retire l’essentiel de son conte­nu est un exemple de ce que l’on appelle aujourd’hui de la com­mu­ni­ca­tion. La manière ecclé­sias­tique ou clé­ri­cale de s’exprimer qui avait eu cours va connaître dès lors une désaf­fec­tion dont le qua­si-aban­don de la langue latine ne sera pas le moindre aspect. A pre­mière vue, rien de trop grave, s’il ne s’agit que d’une manière de par­ler plu­tôt que d’une autre. En réa­li­té, ce qui ne semble qu’une ques­tion de style peut se révé­ler vite lourd de consé­quences par un effet de confu­sion doc­tri­nale et d’affadissement spi­ri­tuel. En même temps, le lan­gage tra­di­tion­nel étant congé­dié parce que tenu pour insi­pide et déco­lo­ré, l’entreprise se fait jour de retrou­ver un lan­gage reli­gieux sug­ges­tif, dyna­mique, mys­ta­go­gique. Ce lan­gage sera bien enten­du pris dans la Bible pour en avoir la garan­tie. Mais ce qui sera ain­si cau­tion­né sous le concept évan­gé­lique de « signes des temps », c’en sera aus­si un autre qui tire à lui tant qu’il peut toutes les pen­sées, un concept sécu­la­ri­sé, cor­res­pon­dant assez adé­qua­te­ment au concept hégé­lien du Zeit­geist, l’esprit du temps, ce qui signi­fie une phase de l’accomplissement de l’histoire (enten­due ici comme adve­nue de l’Esprit à lui-même), phase dont les « pro­phètes », et « voyants » chez qui va s’incarner ce Geist sont les inter­prètes et les pro­mo­teurs. Et si des clercs che­mi­nant au pas d’une cer­taine sco­las­tique essouf­flée, s’apercevant sou­dain qu’ils ont été dis­tan­cés de mille milles par le monde intel­lec­tuel et cultu­rel, décident de secouer leur tor­peur et se pré­ci­pitent à la tête du convoi, encou­ra­gés en cela par la doc­trine selon laquelle l’Eglise apporte avec le Christ toute nou­veau­té, ils auront par là four­ni la preuve que les com­mis­saires du peuple de toute robe n’ont pas le mono­pole de la nou­veau­té, de l’actualité, de la moder­ni­té, ni la clef de l’avenir. L’intention est louable, mais la voie royale qu’on emprunte en ce cas risque fort de mener à une impasse. Car l’esprit de l’histoire sécu­lière n’est pas le même que celui qui est à l’oeuvre dans l’Histoire Sainte et, dans la mesure où il fait concur­rence à cette His­toire dont Dieu est l’Auteur, ou pire dans la mesure où il la déna­ture, on ne ferait peut-être pas mal de s’assurer si par hasard il ne serait pas l’esprit de l’Antéchrist.

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