Revue de réflexion politique et religieuse.

Alain Caillé, Marc Hum­bert, Serge Latouche, Patrick Vive­ret : De la convi­via­li­té. Dia­logue sur la socié­té convi­viale à venir

Article publié le 5 Avr 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Le MAUSS, bien connu pour la qua­li­té de ses ana­lyses ain­si que son atten­tion mili­tante face à l’hégémonie de l’économisme por­tée aux dimen­sions anthro­po­lo­giques de la vie en socié­té, déçoit ici très for­te­ment. Tous les auteurs, férus d’Ivan Illich, s’attachent à y défendre le pro­jet d’un « convi­via­lisme » (Alain Caillé), visant à « trou­ver des fon­de­ments non-uti­li­ta­ristes à la démo­cra­tie », à déve­lop­per des « stra­té­gies de tran­si­tion vers
la convi­via­li­té avan­cée ». Cette socié­té du « bien-vivre-ensemble » pas­se­rait, tou­jours selon Alain Caillé dans une autre contri­bu­tion, par une social-démo­cra­tie uni­ver­sa­li­sée, une soli­da­ri­té pla­né­taire et avec la nature, etc. Le plus contra­dic­toire de cet ouvrage de remise en cause de la rai­son ins­tru­men­tale tient dans les der­niers cha­pitres : Alain Caillé (une fois encore) expose une inté­res­sante cri­tique de la « mise en chiffres » des socié­tés sous forme d’indicateurs (de PIB, etc.) et démonte l’illusion des indi­ca­teurs dits « alter­na­tifs » (visant par exemple à mesu­rer le bien-être !). Mais à sa suite, Michel Renault pré­sente le pro­jet Isbet (Indi­ca­teurs socié­taux de bien-être ter­ri­to­ria­li­sé, sic !), une recherche scien­ti­fique visant notam­ment « à construire une socié­té de par­ti­ci­pa­tion du vivre-ensemble », plus ins­truc­tif que toute autre chose sur les illu­sions per­sis­tantes en matière de recherche en sciences sociales…

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