Revue de réflexion politique et religieuse.

Savor­gnan de Braz­za, ou la nuit colo­niale démen­tie

Article publié le 28 Sep 2010 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

P ierre Savor­gnan de Braz­za a été le pro­ta­go­niste de l’une des plus impor­tantes aven­tures d’exploration en Afrique au XIXe siècle. En 2005, à Udine, un col­loque lui a été consa­cré, à l’occasion duquel des cher­cheurs ita­liens et fran­çais exa­mi­nèrent son his­toire, en uti­li­sant des sources archi­vis­tiques encore inédites. Un an plus tard, une expo­si­tion s’est tenue à Rome. Accom­pa­gnée d’un cata­logue, elle a été l’occasion de faire connaître à un plus vaste public son visage et sa per­son­na­li­té. Pie­tro appar­tient à la branche Brazzà d’une des plus grandes et des plus anciennes familles du Frioul : les Savor­gnan, une lignée de sol­dats qui par­ti­ci­pèrent aux dis­putes intes­tines mais aus­si, et avec cou­rage, aux guerres de la Séré­nis­sime Répu­blique de Venise.

Il naquit tou­te­fois à Rome en 1852 parce son père, le comte Asca­nio, avait épou­sé Gia­cin­ta Simo­net­ti Mac­ca­ra­ni, issue d’une noble famille romaine. Ceci explique le fait que se trouve au coeur de Rome, près de la source de Tre­vi, une place Brazzà. A Rome, Pie­tro Savor­gnan étu­dia chez les Jésuites du Col­lège romain. Plus tard, à Paris, pré­pa­rant le concours de l’Académie de marine, il fré­quen­te­ra le Col­lège de Sainte Gene­viève, éga­le­ment tenu par les Jésuites. Il en reçut une robuste for­ma­tion reli­gieuse et spi­ri­tuelle, dont nous trou­vons des traces dans les lettres qu’il écri­vait à sa mère. […]

-->