Revue de réflexion politique et religieuse.

Lec­ture : Zizek, mar­xiste pop ou chré­tien ano­nyme ?

Article publié le 5 Fév 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Philo­sophe slo­vène d’expression anglaise, né en 1949, Sla­voj Žižek n’en est pas moins fran­co­phone à ses heures, et brillam­ment, puisqu’il a sou­te­nu une thèse de doc­to­rat en psy­cha­na­lyse à l’Université Paris VIII, devant Jacques Alain Mil­ler, gendre et héri­tier de Jacques Lacan.
Cet hégé­lien post­marxiste publiait en 1988 son pre­mier livre tra­duit en fran­çais, inti­tu­lé Le plus sublime des hys­té­riques. Hegel passe. C’est sous le signe d’une cer­taine irré­vé­rence, en effet, que le jeune tren­te­naire de l’époque construi­sait une pen­sée dont pro­gres­si­ve­ment la liber­té, l’humour et la séduc­tion assurent à tra­vers plus de vingt titres à ce jour la dif­fu­sion auprès d’un public spé­cia­li­sé mais crois­sant.

Žižek reste, de fait, peu connu du grand public : sa faconde reste éli­tiste, et dif­fi cile d’accès. Si l’on consi­dère la com­plexi­té propre à la dia­lec­tique hégé­lienne dans l’analyse des situa­tions his­to­riques concrètes, et l’exploitation qu’une lec­ture laca­nienne est sus­cep­tible de pro­po­ser du savoir préa­la­ble­ment syn­thé­ti­sé, on peut être ten­té de jeter l’éponge. Ce serait dom­mage, car ce grand ciné­phile a le sens de l’illustration par l’image. Divers emprunts au patri­moine ciné­ma­to­gra­phique, notam­ment aux films d’Hitchcock, Kies­lows­ki, Tar­kovs­ki et Lynch rendent acces­sibles son lan­gage et ses intui­tions. […]

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