Revue de réflexion politique et religieuse.

Robert Spae­mann : Rous­seau cit­ta­di­no sen­za patria. Dal­la “polis” alla natu­ra

Article publié le 3 Juil 2010 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Robert Spae­mann livre cer­tains élé­ments de son par­cours intel­lec­tuel dans ce petit ouvrage d’entretiens. Né en 1927 dans une famille appar­te­nant à la gauche anti-bour­geoise catho­lique alle­mande, for­mé, aux côtés d’Odo Mar­quard ou Ernst-Wolf­gang Böckenförde, par un maître péda­gogue, le phi­lo­sophe Rit­ter, Robert Spae­mann s’est notam­ment inté­res­sé à Féne­lon, Bonald et Rous­seau, puis à tous les grands débats autour de la moder­ni­té, y com­pris dans l’Eglise post-conci­liaire, notam­ment à tra­vers ses inter­ven­tions dans la Frank­fur­ter All­ge­meine Zei­tung. Ces entre­tiens sont brefs en pro­por­tion de la com­plexi­té des thèmes qu’ils abordent, de sorte qu’ils peuvent par­fois don­ner l’impression d’un sur­vol. L’effet culmine dans le cha­pitre conclu­sif inti­tu­lé « com­ment dépas­ser la moder­ni­té ? », où se trouve énon­cée la thèse la plus impor­tante du livre en une seule petite phrase, mal­heu­reu­se­ment non com­men­tée : « Je pense […] qu’il est pos­sible de réflé­chir à un dépas­se­ment posi­tif de la moder­ni­té qui, tout en conser­vant les acquis, la cor­rige de manière fon­da­men­tale » (p. 115). Intro­duc­tion et qua­trième de cou­ver­ture insistent sur cette
idée de « dépas­se­ment inclu­sif », ce qui néces­si­te­rait au moins quelques jus­ti­fi­ca­tions, étant don­né le titre don­né à l’ouvrage. […]

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