Revue de réflexion politique et religieuse.

Char­lotte Bon­ham-Car­ter, David Hodge : Le grand livre de l’art contem­po­rain

Article publié le 6 Jan 2010 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Grand for­mat, 245 pages de pho­tos et un clas­se­ment alpha­bé­tique des artistes inter­na­tio­na­le­ment recon­nus – envi­ron deux cents – pour ce pano­ra­ma du mar­ché de l’art, en un sens ins­truc­tif. On est en effet sur­pris du carac­tère  guin­dé et conven­tion­nel d’œuvres sou­vent consti­tuées par des cli­chés d’objets ou de scènes tota­le­ment banales (une mani­fes­ta­tion de rue, un homme quel­conque assis sur le lit d’une chambre d’hôtel), des bri­co­lages dont la seule ori­gi­na­li­té réside dans le titre (un ani­mal en mor­ceaux de chif­fons cou­sus inti­tu­lé « Fran­ken­stein »), le carac­tère vague­ment inso­lite (une armoire biblio­thèque dont les vitres ont été rem­pla­cées par du papier d’aluminium), ou le néant de signi­fi­ca­tion (une ampoule au pla­fond avec des fils pen­dants). De temps à autre, un véri­table tableau, et quelques images d’affligeantes nudi­tés. La pro­por­tion des « ins­tal­la­tions » et pro­vo­ca­tions plus « concep­tuelles » est faible par rap­port à l’ensemble repré­sen­té, ce qui semble confir­mer que ce genre affecte sur­tout les pays qui, comme la France, sub­ven­tionnent publi­que­ment ce type d’activités. En d’autres termes, ce qui se pré­sente comme Art contem­po­rain, au sin­gu­lier, serait d’abord un phé­no­mène éco­no­mique, les éla­bo­ra­tions sub­ver­sives n’en repré­sen­tant que l’aile la plus avan­cée. […]

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