Revue de réflexion politique et religieuse.

Was­sy­la Tam­za­li : Une édu­ca­tion algé­rienne. De la révo­lu­tion à la décen­nie noire

Article publié le 6 Sep 2012 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Récit auto­bio­gra­phique d’une femme issue de la grosse bour­geoi­sie « indi­gène », évo­quant son enfance avec délices, pas­sée dans une pro­prié­té cou­verte de roses – à croire que la nuit colo­niale ne devait pas être si insup­por­table qu’on le dit. Son père a été assas­si­né par un agent du FLN, et mal­gré cela, elle bas­cu­le­ra dans le camp de ce der­nier, s’enthousiasmant pour la geste idéa­li­sée de l’Indépendance. Las, elle dut très vite déchan­ter, dès 1962, notam­ment quand elle consta­ta que la demeure fami­liale avait été réqui­si­tion­née et pra­ti­que­ment mise à sac par l’autogestion ins­tal­lée par le régime de Ben Bel­la. La suite du livre tra­hit le même déchi­re­ment entre une inté­gra­tion au pari­sia­nisme bobo (l’auteur est avo­cate, mili­tante fémi­niste, a tra­vaillé à ce titre à l’Unesco) et un pro­fond dépit devant cin­quante ans de rêve effon­dré. Cer­tains pas­sages révèlent un niveau de réflexion plus pro­fond (comme lorsque W. Tam­za­li se demande ce qu’elle aurait fait si elle avait connu les véri­tables pro­pos d’Albert Camus lors de son dis­cours de Stock­holm, en 1960).

-->