Revue de réflexion politique et religieuse.

Lec­ture : Doc­trine chré­tienne et sen­ti­ment reli­gieux

Article publié le 5 Fév 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Tout a été dit sur Des hommes et des dieux. Xavier Beau­vois a réa­li­sé un très beau film, lent, bien construit. Du fait même de sa fidé­li­té au sujet trai­té, il a tou­te­fois sus­ci­té de nom­breux contre­sens sur ce que signi­fie un monas­tère catho­lique en terre d’islam. Il peut par ailleurs ser­rer un peu le cœur : pour héroïque qu’elle ait été, la com­mu­nau­té de Tib­hi­rine a été mar­quée par les dif­fi cultés inhé­rentes à notre temps ; de ce fait, elle semble être pas­sée à côté de cer­taines des grandes richesses de la tra­di­tion mona­cale, ces richesses tant à même d’apporter la paix aux temps de crise. Avec ceci, en Quelques points, la pen­sée du père de Cher­gé appelle de sérieuses réserves doc­tri­nales, et ce quelle que soit l’admiration que peuvent ins­pi­rer son cou­rage et sa per­son­na­li­té.

Sans déve­lop­per ceci davan­tage, signa­lons un ouvrage qui se relie indi­rec­te­ment à ce film, et qui, plus encore que lui, se trouve symp­to­ma­tique des ambi­guï­tés dont souffre le catho­li­cisme contem­po­rain, jusque dans ses branches les plus dyna­miques. Cet ouvrage, publié il y a quatre ans déjà, c’est Confiance, de Michael Lons­dale. Né en 1931, Michael Lons­dale est un grand acteur, dont le talent se déploie remar­qua­ble­ment dans Des hommes et des dieux. C’est aus­si un vrai peintre, avec un sens aigu de la cou­leur et de la pure­té de la forme. C’est sur­tout, et depuis long­temps, un membre actif d’une com­mu­nau­té de l’Emmanuel. […]

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