La gouvernance, terme né aux Etats-Unis dans le milieu « managérial », substitue le « « réseau » à la « pyramide » en tant que traduction juridique du pluralisme social et l’apparition concomitante de formes juridiques non liées à l’Etat souverain (droit « spontané » ou « soft law ») ». C’est le terme idéal pour couvrir le passage de la démocratie représentative formelle à la dilution des centres du pouvoir réel que l’on place sous le vocable d’Etat profond (emprunté aux Turcs). L’auteur (IEP d’Aix-en-Provence) souligne la contradiction que recèle le nouveau concept, supposé concilier le maximum d’efficacité par la concurrence, et une extension du contrôle par un débat égalitaire permanent. On peut imaginer aisément que la gouvernance n’a qu’une valeur transitive.