Il ne s’agit pas d’un recueil de morceaux choisis empruntés à l’abondante littérature produite dans l’Algérie contemporaine pour évoquer, reconstituer ou fantasmer l’histoire des années 1954–1962, mais d’une synthèse de la période allant de 1949 (attaque de la poste d’Oran) à 1957 (la « Bataille d’Alger »), mise en forme par les auteurs se plaçant du point de vue du FLN (ce qui ne doit guère être difficile, du moins à M. Stora). Le récit est alerte, assorti d’une intéressante bibliographie commentée, mais il est parfois difficile de distinguer la reconstitution psychologique de style journalistique et la réalité. Néanmoins il s’agit d’une pierre ajoutée à l’édifice comparatif, seul moyen d’approcher le détail des faits (du moins de ceux qui sont abordés).