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Le Concile et son double vir­tuel

Deux auteurs ita­liens, Ales­san­dro Gnoc­chi et Mario Pal­ma­ro, nous ont accor­dé un entre­tien à dis­tance, pré­sen­té ci-après. Ils y abordent l’un des carac­tères les plus à même de défi­nir le phé­no­mène Vati­can II, qui est son inté­gra­tion au sys­tème des médias. Ils déve­loppent ain­si les pas­sages d’un cha­pitre de leur der­nier livre, inti­tu­lé La Bel­la Addor­men­ta­ta ((. La Bel­la Addor­men­ta­ta. Per­ché dopo il Vati­ca­no II la Chie­sa è entra­ta in cri­si. Per­ché si ris­ve­gleirà (Pour­quoi après Vati­can II l’Eglise est entrée en crise. Pour­quoi elle se réveille­ra), Val­lec­chi, Flo­rence, 2011, 240 p., 12,50 €. Le titre fait allu­sion à la fable de Per­rault, « La Belle au Bois dor­mant ».)) , qui connaît un net suc­cès de dif­fu­sion depuis sa sor­tie au deuxième tri­mestre 2011 – 5 000 exem­plaires ven­dus.
Cet ouvrage, au for­mat de poche, consti­tue une sorte d’état de la ques­tion, sans pré­ten­tion d’être exhaus­tif, mais cen­tré sur l’essentiel de ce qui a créé l’événement conci­liaire, de par sa nature non limi­té aux années 1962–1965 mais pro­lon­gé jusqu’à aujourd’hui sous la forme d’un pro­ces­sus de déve­lop­pe­ment. Il appa­raît que ce der­nier est intrin­sè­que­ment lié à l’intrusion des médias dans le champ de l’Eglise, et c’est sur les effets de cette intru­sion que les auteurs ont axé leur ana­lyse, divi­sée en deux étapes simples, « l’Arbre », et « les Fruits ».
Il est deve­nu à la mode, dans cer­tains cénacles théo­lo­giques actuels, de par­ler beau­coup de « style ». Mais à com­bien plus forte rai­son doit-on le faire, comme Ales­san­dro Gnoc­chi et Mario Pal­ma­ro, à pro­pos des options spé­ci­fiques de Vati­can II en matière de com­mu­ni­ca­tion, de signes, de méthodes. Seule­ment, écrivent les auteurs, « pour la pre­mière fois dans son his­toire l’Eglise a adop­té un lan­gage dont elle n’était pas maî­tresse », et là est le point de départ des dif­fi­cul­tés dont nous héri­tons un demi-siècle après.

Catho­li­ca – Le concile a été pré­sen­té, dès le début, comme une « Nou­velle Pen­te­côte » (cer­tains n’hésitent pas à y voir un signe de mil­lé­na­risme). En quoi cette expres­sion fut-elle adé­quate aux règles de la com­mu­ni­ca­tion publique contem­po­raine ?
Le concept de Nou­velle Pen­te­côte est impor­tant pour com­prendre l’aspect mythique qu’a revê­tu depuis le début cet évé­ne­ment. Ce carac­tère a été immé­dia­te­ment confir­mé dans le dis­cours Gau­det Mater Eccle­sia, par lequel le 11 octobre 1962 le pape Jean XXIII a ouvert la pre­mière ses­sion de Vati­can II. Le père Antoine Wen­ger l’avait appe­lé la clé pour com­prendre l’ensemble du Concile. Plus qu’un ordre du jour, ce dis­cours défi­nis­sait un esprit, et plu­tôt que de don­ner un pro­gramme, il don­nait une orien­ta­tion.
Cette orien­ta­tion a consis­té essen­tiel­le­ment dans une ouver­ture sans pré­cé­dent et sans esprit cri­tique au monde moderne, dans l’adoption de la mise à jour (l’aggiornamento) comme caté­go­rie, comme cri­tère de base dans la vie de l’Eglise, se tra­dui­sant par la renon­cia­tion à la condam­na­tion de l’erreur et la répro­ba­tion pré­ven­tive de qui­conque ose­rait être en désac­cord avec la Nou­velle Pen­te­côte. Si l’on consi­dère que le pape évo­quait éga­le­ment l’origine mys­té­rieuse de l’idée de convo­quer le Concile, tous les ingré­dients du mythe se trou­vaient donc offi­ciel­le­ment pré­sents pré­ci­sé­ment là où ils étaient néces­saires : dans l’acte inau­gu­ral. Ces ingré­dients sont : l’origine mys­té­rieuse, le but, les moyens et la langue.

Entre « pas­to­ral » et « média­tique », quel lien faites-vous ?
Lors du concile Vati­can II il a été évident que le terme « pas­to­ral » était syno­nyme d’ouverture au monde, d’entrée en bonne rela­tion avec les ins­tances du monde, au lieu d’enseigner à celui-ci la doc­trine et la morale catho­liques. Par consé­quent, on a uti­li­sé l’instrument qui était le plus apte à rendre l’Eglise sem­blable au monde, avec l’illusion d’être enten­du de lui : la langue du monde, qui était la langue des médias. Ici, nous devons écar­ter la croyance selon laquelle les médias sont neutres et leur valeur dépend du bon ou mau­vais usage qu’on en fait. Par­mi ceux qui sou­tiennent encore ce point de vue naïf, il y a beau­coup de catho­liques, qui en res­tent à la concep­tion erro­née des médias conte­nue dans le décret conci­liaire Inter miri­fi­ca (1963). Le docu­ment va plus loin qu’un simple éloge des réa­li­sa­tions tech­no­lo­giques, il est basé, comme nous l’avons dit, sur la dif­fé­rence entre l’utilisation bonne ou mau­vaise de la tech­no­lo­gie : « Certes l’Église notre Mère sait que ces ins­tru­ments, quand ils sont uti­li­sés cor­rec­te­ment, rendent de grands ser­vices au genre humain : ils contri­buent, en effet, d’une manière effi­cace au délas­se­ment et à la culture de l’esprit, ain­si qu’à l’extension et à l’affermissement du règne de Dieu. Mais elle sait aus­si que les hommes peuvent les uti­li­ser à l’encontre des des­seins du Créa­teur et les tour­ner à leur propre perte. »
Mar­shall McLu­han, l’un des plus grands experts en matière de médias au XXe siècle, catho­lique et tho­miste, avait décla­ré, au cours de la même période, dans The Medium is the Mes­sage : « L’idée que ce qui importe, c’est la façon dont les moyens de com­mu­ni­ca­tion sont uti­li­sés est la croyance opaque de l’idiot tech­no­lo­gique ». Et encore : « Ceux qui disent que les pro­duits de la science moderne ne sont eux-mêmes ni bons ni mau­vais, mais que c’est la façon dont ils sont uti­li­sés qui déter­mine leur valeur, sont des som­nam­bules ». Et en 1977, dans un entre­tien repro­duit dans The Medium and the Light : Reflec­tions on Reli­gion : « Celui qui voyage sur le rythme des ondes magné­tiques est en quelque sorte par­tout au même moment. L’homme élec­tro­nique est un super-ange. Quand on télé­phone, c’est comme si nous n’avions pas de corps ; tout comme notre voix fonc­tionne, nous et les gens avec qui nous par­lons sommes ici, dans l’instant même. L’homme élec­tro­nique n’a pas d’essence char­nelle, il est lit­té­ra­le­ment dés­in­car­né. Mais un monde dés­in­car­né comme celui dans lequel nous vivons est une ter­rible menace pour l’Eglise incar­née, et les théo­lo­giens n’ont pas encore dai­gné jeter un regard sur un tel pro­blème ».
Et en 1969, dans une lettre à Jacques Mari­tain, il a été encore plus expli­cite en mon­trant l’ampleur du dan­ger et sa cause : « Les mondes de l’information élec­tro­nique, qui sont com­plè­te­ment éthé­rés, nour­rissent l’illusion du monde comme sub­stance spi­ri­tuelle. Ceci est une imi­ta­tion rai­son­nable du Corps mys­tique, une assour­dis­sante mani­fes­ta­tion de l’Antéchrist. Après tout, le prince de ce monde est un très grand ingé­nieur élec­trique ». Nous pen­sons que cela est suf­fi­sam­ment expli­ca­tif.

Le mythe conci­liaire est donc de nature média­tique. Vous rap­pe­lez que dans le sys­tème des médias, et notam­ment dans la publi­ci­té, le style vague et allu­sif, ou les idées géné­rales pous­sées jusqu’à la plus grande abs­trac­tion consti­tuent une condi­tion indis­pen­sable d’efficacité. A ce sujet, vous remar­quez que per­sonne ou presque n’a lu les textes mais que tous pré­tendent savoir ce qu’ils contiennent. La place de ces textes n’est-elle pas alors secon­daire en com­pa­rai­son de l’essentiel qui relè­ve­rait ici de l’ordre du signal à l’adresse du monde ? Est-ce cela que vous vou­lez dire quand vous par­lez, à la manière de Bult­mann, d’un « concile de l’histoire » et d’un « concile de la foi » (la foi étant ici le mythe) ?
Tout cela nous l’avons défi­ni comme l’invention d’une « marque ». Nous ne le disons pas pour bana­li­ser, mais pour éta­blir l’efficacité d’un tra­vail qui a pro­duit un effet majeur pour toute une époque. Une opé­ra­tion de mar­ke­ting extra­or­di­naire favo­ri­sée par la nature pas­to­rale qui a attri­bué au Concile Vati­can II la tâche de dif­fu­ser un mes­sage en vue de la per­sua­sion de l’interlocuteur. Pour cette rai­son, la ren­contre avec la tech­nique de la publi­ci­té était inévi­table, tech­nique qui ren­force l’utilisation du mythe média­tique avec une rare intel­li­gence. Dans son dis­cours, la publi­ci­té uti­lise des contra­dic­tions qui, grâce à l’utilisation habile de la nuance et de l’ambiguïté, posent une ques­tion qui peut trans­por­ter l’interlocuteur dans un monde plus beau que le monde réel. La récep­tion du mes­sage du consom­ma­teur découle non seule­ment de l’information (expli­cite, linéaire et décla­rée) mais aus­si de la valeur ajou­tée sym­bo­lique, oblique, qu’il est capable d’activer. De cette façon, pré­vaut une for­mule de com­mu­ni­ca­tion basée sur un méta­lan­gage qui favo­rise une proxi­mi­té étroite avec l’ambigu, l’indéfini et le sug­gé­ré. Donc, on ne se sou­cie pas de ce qui est réel, mais de ce qui est cru. On ne se sou­cie pas de ce que le Concile a dit, en réa­li­té, mais de ce qu’il est cen­sé conte­nir : non du Concile de l’histoire, mais du Concile de la foi !

Vous met­tez en évi­dence, dans votre livre, le rôle de l’ambiguïté ou de l’imprécision dans le fonc­tion­ne­ment du mythe média­tique. Ne faut-il pas éga­le­ment par­ler de son carac­tère essen­tiel­le­ment éphé­mère et mutable ?
L’essor du mythe conci­liaire a uti­li­sé les carac­té­ris­tiques mêmes de la langue, comme nous le disions plus tôt. Au cours des années soixante et soixante-dix il y a une simi­li­tude frap­pante entre la socié­té et l’Eglise qui se trans­for­mait. C’est ce qui a don­né l’illusion de la réus­site à ceux qui ont été appe­lés les nou­veaux prêtres. Mais il s’agissait seule­ment d’un ins­tant fugace, car, pour le monde, le mythe du Concile a été rapi­de­ment per­çu pour ce qu’il était vrai­ment, à savoir une construc­tion média­tique à uti­li­ser et à jeter lorsqu’une autre pren­drait sa place. Lorsque cela s’est pro­duit, le mythe a ces­sé de fonc­tion­ner pour le monde, mais il est res­té opé­ra­tion­nel dans l’Eglise. C’est alors que s’est accom­pli ce qui avait été pen­sé par les néo­mo­der­nistes : éli­mi­ner tout ce qui était consi­dé­ré comme dépas­sé et pré­con­ci­liaire.

Cer­tains tentent aujourd’hui un retour décon­tex­tua­li­sé au texte, vou­lant le consi­dé­rer comme auto­nome et non subor­don­né aux phé­no­mènes que nous venons d’évoquer. Mais une telle opé­ra­tion ne serait-elle pas arti­fi­cielle et sans effet ?
Tout ce que nous avons décrit ne pou­vait que pro­duire des textes rem­plis de pas­sages objec­ti­ve­ment pro­blé­ma­tiques. Nous ne pou­vons pas pour­suivre dans l’illusion consis­tant à dire que le Concile a com­po­sé des textes excel­lents mais qui sont mal inter­pré­tés. La poly­sé­mie sera un obs­tacle tant que les auto­ri­tés de l’Eglise n’auront pas déci­dé une fois pour toutes de don­ner une rec­ti­fi­ca­tion tra­di­tion­nelle aux pas­sages pro­blé­ma­tiques. Nous sommes obli­gés d’abandonner pro­gres­si­ve­ment ces textes, et de leur sub­sti­tuer des cor­rec­tions en forme tra­di­tion­nelle qui en fassent de véri­tables textes. Mais pour rendre cela pos­sible, il fau­drait d’abord que soit réin­tro­duite une praxis cou­rante entiè­re­ment catho­lique, venant prendre en charge cette opé­ra­tion et la jus­ti­fier. Ce n’est pas une pro­cé­dure nor­male, mais nous, pour l’instant, nous ne voyons aucune autre manière de faire.

L’insignifiance de la décla­ra­tion Inter Miri­fi­ca, que vous avez signa­lée, témoigne de la très faible conscience de la majo­ri­té des Pères conci­liaires en matière de fonc­tion­ne­ment des médias. Cette igno­rance, jointe à la recherche de la popu­la­ri­té, suf­fit-elle à tout expli­quer ? Comme vous rap­pe­lez par ailleurs le rôle actif d’un cer­tain nombre d’intervenants (Dos­set­ti, la « squa­dra bel­ga », etc.), la répar­ti­tion des res­pon­sa­bi­li­tés est affaire de pro­por­tions : cet auto-empri­son­ne­ment dans le sys­tème de médias fut-il sur­tout le résul­tat d’une inad­ver­tance ou prin­ci­pa­le­ment celui de l’action cohé­rente d’une mino­ri­té ?
L’alliance des néo­mo­der­nistes avec les moyens de com­mu­ni­ca­tion de masse était stra­té­gique et basée sur un choix pré­cis. Les néo­mo­der­nistes avaient bel et bien pré­vu de rem­pla­cer le lan­gage méta­phy­sique de la théo­lo­gie clas­sique par un lan­gage qui per­met­trait d’introduire dans la manière catho­lique de pen­ser un nou­vel élé­ment : l’ambiguïté sou­te­nue par la nor­ma­li­té de la contra­dic­tion. Comme nous l’avons dit, il n’y avait donc rien de mieux que le lan­gage des médias de masse. L’opération a été menée d’une manière très intel­li­gente. Aucune ten­ta­tive n’a été faite pour ren­ver­ser ouver­te­ment la langue méta­phy­sique, parce que, de cette manière, l’objectif aurait été trop clair. Il fut fait en sorte que les termes clas­siques perdent leur vrai sens et puissent être uti­li­sés d’une manière contra­dic­toire. Ain­si les néo­mo­der­nistes ont été en mesure de faire ce qui n’avait jamais été réus­si aupa­ra­vant, un véri­table chan­ge­ment dans la vie de l’Église. Depuis, de nom­breux catho­liques y ont vu des énon­cés catho­liques, mais les mêmes énon­cés ont pu aus­si être com­pris de manière dif­fé­rente : n’est-ce pas génial ?
Pre­nons l’exemple du terme « Tra­di­tion » : si on lui sub­sti­tue celui de « Tra­di­tion vivante », on obtient un concept exac­te­ment contraire tout en ayant l’illusion de dire tou­jours la même chose. Ou bien encore l’oecuménisme, concept dési­gnant à l’origine le retour des schis­ma­tiques à l’Eglise romaine, avant de signi­fier le ter­rain com­mun sur lequel tous puissent se ren­con­trer en conser­vant leur iden­ti­té propre.

La praxis conci­liaire s’est carac­té­ri­sée, et conti­nue lar­ge­ment de se carac­té­ri­ser par des phé­no­mènes de trai­te­ment dif­fé­ren­cié dont vous iden­ti­fiez l’origine dans le dis­cours d’ouverture, qu’il s’agisse d’exclure (à pro­pos des « pro­phètes de mal­heur », etc.) ou d’agréer (cf. le thème du dia­logue). Vous évo­quez aus­si l’autoréférentialité qui pré­tend résoudre tout doute sur le concile par le concile même. De là ont décou­lé des pra­tiques qui ont fini par inter­dire toute dis­cus­sion, exi­geant seule­ment la sou­mis­sion. Est-il pos­sible de consi­dé­rer ces pra­tiques récur­rentes comme des erreurs de par­cours ou des excès de zèle impu­tables à des esprits bor­nés, ou bien pen­sez-vous que cela soit en rap­port néces­saire avec la « gram­maire » média­tique adop­tée ?
Nous pen­sons que ce que vous appe­lez à juste titre la gram­maire média­tique est réel­le­ment la cause des pro­blèmes que nous voyons aujourd’hui. Ce n’est pas un échec en cours de route, mais c’est le résul­tat direct de l’action des néo­mo­der­nistes durant les tra­vaux de Vati­can II. En effet, ils avaient un pro­jet pré­cis qui, avant même leur action sur les textes, avait créé le cli­mat dans lequel ceux-ci allaient être pro­duits et dans lequel ils étaient appe­lés à être inter­pré­tés. Et c’est une véri­table gram­maire média­tique qui a effec­ti­ve­ment don­né la clé de l’écriture et de l’interprétation des textes. Il en résulte que les nom­breux points qui ne posent pas de pro­blèmes ont été annu­lés par ceux qui les contre­disent. Ain­si s’explique l’une des carac­té­ris­tiques de Vati­can II consi­dé­ré dans son ensemble, l’autoréférentialité. Elle a été posée dès le dis­cours inau­gu­ral, elle s’est mani­fes­tée au cours des tra­vaux et ensuite dans la récep­tion, l’interprétation et l’application des docu­ments. Dès lors, toute contra­dic­tion ou tout pro­blème ren­con­trés dans l’histoire et les docu­ments de Vati­can II n’ont pu être exa­mi­nés qu’à la seule lumière de Vati­can II. Ain­si l’unique cause de la crise post­con­ci­liaire a été attri­buée à la mise en oeuvre incom­plète de Vati­can II, avec pour unique consé­quence d’intimer le res­pect inté­gral de son conte­nu. Tout cela s’est trans­for­mé en une spi­rale impos­sible à arrê­ter, à l’origine et à la fin de laquelle se trouve la convic­tion que le concile Vati­can II est une réa­li­té unique dans l’histoire de l’Eglise. Et cela a entraî­né dans l’Eglise la néces­si­té d’une véri­table et authen­tique bureau­cra­tie de type poli­cier mise en place pour contrô­ler l’application inté­grale de Vati­can II. Or, on le sait, sous tous les régimes, les bureau­cra­ties tendent tou­jours à se conser­ver et sont les der­nières à tom­ber.