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Pierre Sta­tius et Chris­tophe Maillard : Fran­çois Furet. Révo­lu­tion fran­çaise

Fruit d’un col­loque tenu en 2008 dans le cadre de l’IUFM de Franche-Com­té, cet ouvrage col­lec­tif com­mence par une évo­ca­tion de l’historien décé­dé acci­den­tel­le­ment en 1997 par son col­lègue alle­mand Ernst Nolte, avec qui il avait eu d’importants échanges d’idées. Qua­torze inter­ve­nants, dont Jean-Pierre Che­vè­ne­ment, qui ne cache pas son oppo­si­tion (et ses pré­ju­gés ?) à l’encontre de la thèse cen­trale de Nolte, à savoir la paren­té pro­fonde entre com­mu­nisme et « fas­cisme » (en fait, natio­nal-socia­lisme) et anté­rio­ri­té du pre­mier sur le second. Le sujet est lar­ge­ment abor­dé par Sté­phane Cour­tois (« Furet et Nolte : pour une his­toire de l’Europe au XXe siècle »), puis sur des points par­ti­cu­liers par les autres inter­ve­nants : Furet et la Grande Guerre (R. Ducou­lom­bier), Furet et la guerre au XXe siècle (J.-V. Holeindre), Furet et Toc­que­ville, Marx, Arendt… Deux cha­pitres font le point sur la manière dont a été accueilli Le pas­sé d’une illu­sion, ce grand livre de rup­ture de l’historien avec le com­mu­nisme, par Pierre Rigou­lot et Jean-Louis Pan­né. Le pre­mier montre que l’attaque directe n’est pas tant venue des com­mu­nistes en titre que du Monde diplo­ma­tique, autour de Moshe Lewin ; il fait aus­si état de l’incompréhension de milieux qui auraient logi­que­ment dû le mieux accueillir, notam­ment par­mi les lec­teurs de Jules Mon­ne­rot. […]