Revue de réflexion politique et religieuse.

Démo­cra­tie repré­sen­ta­tive et démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive

Article publié le 5 Fév 2011 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

En Alle­magne, les jour­na­listes et les socio­logues du poli­tique évoquent la fin d’une époque de confiance envers le monde poli­tique, une prise de dis­tance crois­sante des citoyens à son égard, une déter­mi­na­tion nou­velle des classes moyennes à des­cendre dans la rue pour pro­tes­ter contre la poli­tique gou­ver­ne­men­tale. Les pro­jets qui font l’objet de contes­ta­tions sont variés : construc­tion d’une gare en Bade-Wur­tem­berg, cime­tière à déchets nucléaires en Basse-Saxe, ter­rain mili­taire d’entraînement au lar­gage de bombes en Bran­de­bourg, réforme sco­laire dans le land de Ham­bourg, aéro­port à Ber­lin et, dans de mul­tiples lieux, construc­tion de rues et de voies de che­min de fer, de gazo­ducs et de lignes élec­triques. Et de manière emblé­ma­tique, le pro­jet appe­lé Stutt­gart 21, ou S21.
Ce n’est pas un hasard si pour trai­ter l’agitation qui s’est mani­fes­tée ces der­niers mois dans les rues alle­mandes, le Spie­gel a rete­nu pour titre « La Contre-Répu­blique ». Ce titre on ne peut plus clair sus­cite un cer­tain nombre de ques­tions, par exemple sur le carac­tère contrai­gnant des pro­ces­sus de déci­sion ins­ti­tu­tion­na­li­sés, l’origine Sociale des contes­ta­taires actuels par rap­port à ceux des mou­ve­ments de révolte des années soixante, le lien entre bien com­mun et inté­rêts de groupe, la répu­ta­tion et la fia­bi­li­té des hommes poli­tiques, les taux de par­ti­ci­pa­tion, les inten­tions de vote et leur évo­lu­tion en fonc­tion des agi­ta­tions ou encore la ques­tion du dan­ger, réel ou avé­ré, que la vague de pro­tes­ta­tion ferait subir à la moder­ni­sa­tion du pays. Der­rière toutes ces ques­tions se pro­file celle de l’existence de la forme repré­sen­ta­tive de la démo­cra­tie. […]

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