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Mau­rice Caillet : J’étais franc-maçon

Maurice Caillet, chi­rur­gien de for­ma­tion, entre en loge au début des années  oixante-dix, dans une période agi­tée de sa vie : père de trois enfants, il est en ins­tance de divorce et vit celui-ci très dou­lou­reu­se­ment. Il gra­vit rapi­de­ment les degrés, jusqu’à deve­nir véné­rable de sa loge. Ele­vé dans une famille par­fai­te­ment incroyante, igno­rant tota­le­ment les ensei­gne­ments de l’Eglise, sa conscience ne refu­se­ra cepen­dant pas long­temps de se confron­ter aux ques­tions majeures de l’existence. Son hon­nê­te­té intel­lec­tuelle, qui sera cause de nom­breuses souf­frances sociales et spi­ri­tuelles, l’entraîne vers des inter­ro­ga­tions qui feront ger­mer et s’épanouir en lui le sens de la morale natu­relle. Son approche de l’avortement par exemple, auquel il est confron­té en tant que pra­ti­cien, est par­ti­cu­liè­re­ment res­tric­tive. Il réoriente sa car­rière en 1977 vers l’administration de la san­té, agis­sant en fonc­tion d’opportunités qui lui sont offertes par ses frères. Dans les années qui suivent, il entre­ra en conflit avec son supé­rieur hié­rar­chique et décou­vri­ra les lois occultes de l’arbitraire et de la haine.
Ses inter­ro­ga­tions inté­rieures se font plus pres­santes. Il est sol­li­ci­té par la pro­vi­dence au cours d’un périple pyré­néen qui le voit pas­ser par Lourdes. Long et semé de tra­cas est alors le che­min de la conver­sion, car les choses ne sont pas bru­tales, d’autant moins qu’il est par­ti­cu­liè­re­ment exi­geant dans les réponses à ses ques­tion­ne­ments. […]