Revue de réflexion politique et religieuse.

René Back­mann (prés.) : Jéru­sa­lem, le Rap­port occul­té

Article publié le 10 Avr 2010 | imprimer imprimer  | Version PDF | Partager :  Partager sur Facebook Partager sur Linkedin Partager sur Google+

Les diplo­mates de l’Union euro­péenne en poste à Jéru­sa­lem avaient rédi­gé deux rap­ports suc­ces­sifs en 2005 et 2008, fruits des échanges entre chefs de mis­sion, vali­dés par les repré­sen­tants des Vingt-sept asso­ciés à leur rédac­tion, puis trans­mis à Bruxelles, à pro­pos de la crise israé­lo-pales­ti­nienne. C’est parce que ces docu­ments repré­sen­taient un témoi­gnage excep­tion­nel­le­ment objec­tif de la situa­tion sur le ter­rain à Jéru­sa­lem-Est que Javier Sola­na, ancien secré­taire géné­ral de l’Otan, alors haut repré­sen­tant pour la Poli­tique exté­rieure et de la sécu­ri­té com­mune de l’UE, s’est oppo­sé à leur publi­ca­tion offi­cielle. Il appa­raît clai­re­ment qu’ainsi l’UE se prive au pro­fit des Etats-Unis d’un ins­tru­ment de pres­sion diplo­ma­tique qui l’aurait pro­pul­sée sur l’avant-scène des négo­cia­tions pour la paix dans la région, au lieu de déve­lop­per une diplo­ma­tie du ché­quier… sans la diplo­ma­tie. Or, le temps presse car les évé­ne­ments qui se suc­cèdent, et l’évolution de la situa­tion entre les deux rap­ports le confirme, semblent créer l’irréversibilité de la ten­sion, de la crise, du conflit. […]

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