Ouvrage monumental (1 040 p.) achèvant une trilogie sur les rapports entre littérature et théologie. L’auteur s’attache tout particulièrement à manifester l’art littéraire et rhétorique de saint Thomas d’Aquin. Membre de l’Ecole biblique de Jérusalem, il montre aussi combien il est indispensable aujourd’hui de réfléchir à frais nouveaux sur le statut de l’Ecriture Sainte dans l’Eglise, dans la réflexion dogmatique comme dans la liturgie, à partir de l’Incarnation, grande clef de lecture et de compréhension de la Bible, comme d’ailleurs de la culture qu’elle a engendrée. La longue postface de John Milbank, l’un des leaders du Mouvement Radical Orthodoxy, méritera à elle seul un long débat, certaines interprétations, sur saint Thomas par exemple, étant plus que discutables. Il faudra sans doute revenir sur la portée d’un pareil travail dans le paysage théologique et la situation ecclésiale aujourd’hui.