Revue de réflexion politique et religieuse.

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Cen­te­si­mus annus, le spi­ri­tuel et le tem­po­rel par Thomas Molnar

Le plus grave dans cette affaire n’est pas l’attaque, sou­vent iro­nique et irres­pec­tueuse, contre telle ency­clique ou tel docu­ment éma­nant de Rome. C’est qu’après deux mille ans de chris­tia­nisme les hauts lieux soient de nou­veau occu­pés par les anal­pha­bètes reli­gieux. Ima­gi­nons qu’au lieu de le mener à l’exécution, les geô­liers de saint Paul l’aient conduit chez Néron lui-même, entou­ré d’Agrippine, de Pop­pée, mais en l’absence de Sénèque, tom­bé en dis­grâce. L’Apôtre aurait eu à peu près la même chance d’être com­pris dans la Domus Aurea que son loin­tain suc­ces­seur dans les tables rondes télé­vi­sées en 1991.

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De la gnose à l’u­to­pie par Thomas Molnar

L’examen de la gnose évoque à chaque étape les simi­li­tudes avec les doc­trines modernes, plus pré­ci­sé­ment avec les idéo­lo­gies domi­nant notre époque. A tel point que la majeure par­tie de ces idéo­lo­gies, entre autres celle de tona­li­té moder­niste, peuvent être déchif­frées dans les docu­ments gnos­tiques — et vice-ver­sa, on peut com­prendre l’impact de l’enseignement gnos­tique à par­tir des obser­va­tions menées aujourd’hui dans le domaine de la poli­tique, de la culture, de la péda­go­gie et même dans les voies emprun­tées par les Eglises chré­tiennes.

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L’oppression de l’homme libé­ré par Thomas Molnar

Le pro­grès amène ain­si l’homme à de nou­velles contra­dic­tions et à la prise de conscience que son auto­no­mie, une fois ache­vée, est de nou­veau à la recherche de l’hétéronomie. Et alors il est pié­gé. Non seule­ment par son orgueil qui ne se résout pas à exté­rio­ri­ser sa thèse ; mais aus­si par l’abolition des struc­tures externes et par leur rem­pla­ce­ment par une culpa­bi­li­té interne, qui étran­ge­ment, inten­si­fie le mérite de l’individu.

Rubrique(s) : Dossiers thématiques, L’Oc­ci­dent contem­po­rain - Thomas Molnar

L’être sans fon­de­ment par Thomas Molnar

La doc­trine du « fon­de­ment sans fon­de­ment » ne se limite pas au domaine de la phi­lo­so­phie, elle affecte plus spec­ta­cu­lai­re­ment encore celui de la poli­tique. D’une manière géné­rale, elle éta­blit ses pré­misses non pas à par­tir d’un fon­de­ment préa­lable, mais à par­tir de ce qu’elle est capable de construire par ses propres efforts.

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Les roman­ciers amé­ri­cains et leur socié­té par Thomas Molnar

L’é­cri­vain amé­ri­cain ne pos­sède point cet héri­tage phi­lo­so­phique où la socié­té est pré­sen­tée comme bonne et posi­tive ; au contraire, son héri­tage puri­tain pro­pose une petite élite pré­des­ti­née au salut, le reste de la socié­té étant com­po­sé de dam­nés, de lais­sés-pour-compte par un Dieu sévère et point misé­ri­cor­dieux. Alors la socié­té n’est valable que lors­qu’elle est par­faite ; autre­ment c’est une chose à sus­pec­ter, à fus­ti­ger, à vomir.

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