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Phi­lippe Roy-Lysen­court : Les membres du Coe­tus Inter­na­tio­na­lis Patrum au concile Vati­can II

Le CIP fut cette asso­cia­tion d’évêques et supé­rieurs reli­gieux orga­ni­sés lors des trois der­nières ses­sions conci­liaires pour défendre des posi­tions tra­di­tion­nelles à l’encontre des nova­teurs, sous la direc­tion d’un comi­té com­pre­nant les évêques ou arche­vêques Car­li, Proen­ça-Sigaud et Mar­cel Lefebvre, et dom Prou, alors Abbé de Solesmes. Ce très vaste et pré­cis annuaire d’archives don­nant une liste com­plète des Pères conci­liaires (839, soit un quart de l’assemblée) qui se sont, à un moment ou un autre, asso­ciés aux inter­ven­tions du CIP, aux théo­lo­giens impli­qués dans sa mise en œuvre – vingt-deux, dont dix Fran­çais, le prin­ci­pal étant l’expert de Mgr Mar­cel Lefebvre, l’abbé Ber­to). Cet ensemble docu­men­taire com­plète l’énorme thèse de l’auteur, Le Coe­tus Inter­na­tio­na­lis Patrum, un groupe d’opposants au sein du concile Vati­can II (Lyon III, 2011), 2331 pages, acces­sible en ligne, dont il a lui-même don­né un aper­çu sub­stan­tiel dans le Laval théo­lo­gique et phi­lo­so­phique [Qué­bec], n. 69 (juin 3013), pp. 261–279. La troi­sième sec­tion de cet article résume l’objet prin­ci­pal de sa thèse, la ques­tion de savoir quel fut l’impact du CIP sur les sché­mas du concile et en défi­ni­tive son rôle. On retien­dra que celui-ci ne fut pas à la mesure des efforts déployés par ses membres, écra­sés par le poids de leurs adver­saires mais aus­si bri­dés par leur « roma­ni­té » et l’idée exten­sive qu’ils se fai­saient alors de l’infaillibilité d’un concile œcu­mé­nique.