Il y a quelque chose de profondément inquiétant dans la haine de la peinture (au sens classique) ; ce sentiment n’est pas seulement celui de hauts fonctionnaires étonnamment incultes ou de pseudo-artistes spéculateurs. Elle est plutôt une autre forme du nihilisme actif qui pourrit la modernité finissante. Cet ouvrage collectif rassemble les principales informations sur cette tentative de mise à mort délibérée. Le pari adopté par les auteurs est de pouvoir s’adresser à tous, pour leur fournir les pièces d’un dossier très insuffisamment connu, en se contentant de présenter quelques repères pour l’interprétation. Ce pari est réussi.