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France Sam­pie­ri : Marie Reine de Corse

« L’âme corse, farouche et géné­reuse, est un mys­tère. Marie, la mère de Dieu en fait par­tie. C’est elle qui est à l’origine de notre iden­ti­té reli­gieuse et cultu­relle. » (p. 59) L’auteur évoque ici la dévo­tion par­ti­cu­lière très forte qu’éprouvent les Corses pour leur Mère du Ciel, la véné­rant en de mul­tiples lieux et occa­sions de pèle­ri­nage dont elle nous donne un inté­res­sant aper­çu, même si elle insiste évi­de­ment sur la baisse de la pra­tique reli­gieuse qui n’épargne pas l’île, et quelques-unes de ses causes : « L’émancipation de la femme fait reje­ter le modèle de Marie Vierge, épouse, mère veillant sur son foyer. » (p. 19) France Sam­pie­ri évoque l’histoire tumul­tueuse des rela­tions de la Corse avec Gênes, les liens forts avec les Etats pon­ti­fi­caux (voir en post­face éga­le­ment un aper­çu his­to­rique sur « la Corse vati­cane », par J.-L. de Car­buc­cia), l’importance et le rôle joué par les Fran­cis­cains (y com­pris dans la lutte contre les Gênois), la confré­rie de l’Immaculée Concep­tion (Bas­tia), le dra­peau corse, le chant tra­di­tion­nel « Dio vi sal­vi regi­na » et ses dif­fé­rentes variantes plus ou moins poli­tiques mais tou­jours cen­trées sur la Vierge comme guide et recours dans les com­bats… A titre d’exemple, consi­dé­rons seule­ment la spé­ci­fi­ci­té des céré­mo­nies reli­gieuses des 15 août, 8 sep­tembre et 8 décembre, pré­si­dées à titre per­son­nel par les maires et les per­son­na­li­tés poli­tiques et mili­taires. « La foi demeure. A nous de reve­nir vers elle », sou­ligne l’auteur.