L’auteur, déjà connu pour sa polémique au sujet de l’Ecole de Bologne, d’un côté, du travail de Roberto de Mattei sur l’histoire « jamais écrite » du Concile, de l’autre, poursuit ce qu’on pourrait nommer une entreprise« centriste ». Il s’agit pour lui de donner ce qui lui apparaît, ainsi qu’à un certain para-magistère, comme la « ligne » à tenir vis-à-vis du corpus conciliaire, d’où l’utilisation appuyée de formules injonctives sur ce qui « doit » être accepté en matière de compréhension des textes et actes de ce corpus. L’ouvrage est composé d’une suite de notes de lecture et présente à ce titre le double intérêt de faire connaître les livres critiqués, et les points vulnérables du parti idéologique tardo-conciliaire. On rapprochera de ce volume la parution très récente de Stefano Fontana, Il Concilio restituito alla Chiesa (ed. La Fontana di Siloe, Turin, 2013), qui témoigne d’une certaine angoisse devant les divisions introduites par la nécessité inédite d’interpréter un concile décidément très différent de tous les autres.