L’auteur, musicien réputé, s’inscrit dans le sillage des « nouveaux historiens » israéliens. Elevé en bon sioniste, il a fini par prendre le sionisme en grippe, mettant en cause ce qu’il appelle la « religion de l’Holocauste », construction idéologique atteignant d’après lui la dimension d’une auto-idolâtrie. « Religion civile » du ghetto volontaire, celle-ci est « séparatiste », intolérante envers les juifs assimilés de la diaspora et justifie de se placer au-dessus de toute loi. Le livre est d’un grand intérêt du point de vue de l’analyse morale et psychologique du néoconservatisme américain et des contradictions d’une identité en mal perpétuel de définition.