Cet opuscule, dont l’original a été publié en 1925, s’intéresse au mouvement de déréalisation de l’art et l’auteur pense qu’il s’agit d’une réaction contre l’anthropocentrisme du XIXe siècle. L’art déclare désormais tabou, écrit-il, tout ce qui est humain. Ortega y Gasset, qui annonce et condamne le triomphe de la plèbe qu’il analysera, en 1929, dans La révolte des masses, est cependant gêné par un élitisme qui s’enfonce progressivement dans l’esthétique pure (Mallarmé, Debussy) et de là, dans l’indifférence au lecteur et au spectateur. Il s’agit pour lui d’une tendance irréversible.