Ce livre est sorti presque en même temps que le dernier numéro de Catholica (n. 110, hiver 2011) dont le dossier principal portait sur « la démocratie déclassée ». Il est symptomatique que ces approches se rejoignent, et il est inéluctable qu’elles finissent par apparaître au grand jour. L’un des traits les plus positifs de l’auteur est son intérêt, si rare aujourd’hui, pour la prise en compte et la discussion des arguments, sans rejet a priori, ainsi que le souci d’aller aux principes. La thèse centrale de P. de Lauzun est celle de l’hétérogenèse des fins : le « paradigme anthropologique
» des Lumières aboutit à l’inverse de ce qu’il promettait, il reste à en libérer les esprits.