Vaste tableau des armées auxiliaires, patriotiques ou liées à un parti, une communauté particulière, une mafia. De ce travail collectif (vingt-trois auteurs) il résulte que, légales ou non, les milices contemporaines, difficiles à maîtriser dans la durée, font peur et passent, à tort dans certains cas (des SS au Hezbollah libanais), pour inefficaces. Il n’empêche que leur multiplication à travers le monde n’est pas près de s’éteindre, tant en raison du désengagement des structures étatiques que de l’hypocrisie foncière des régimes dits démocratiques. Non seulement il est probable que les milices resteront l’outil privilégié des conflits intercommunautaires mais bien plus – et curieusement cet ouvrage n’en fait pas mention – elles serviront de modèles aux grandes compagnies de mercenaires employées contractuellement par de grandes puissances politiques ou financières.