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Lec­ture : Misères de l’antichristianisme

Dans son livre : Le déni de la vio­lence mono­théiste (L’Harmattan, 2010), un cer­tain Jean-Pierre Cas­tel se donne une cible bien plus étroite que ne le sug­gère son titre. Il déve­loppe une polé­mique avant tout anti­chré­tienne autour de l’argument rebat­tu selon lequel le chris­tia­nisme s’appuyant sur des dogmes et se pré­ten­dant déten­teur d’une « véri­té unique », serait, contrai­re­ment aux reli­gions poly­théistes, en quelque sorte géné­ti­que­ment voué à l’intolérance, donc à la vio­lence. Cas­tel sait peut-être (il se garde bien de le recon­naître) que seule l’erreur est mul­tiple, c’est pour­quoi il affirme qu’il y a « contra­dic­tion entre véri­té et tolé­rance » (p 11). S’il en allait ain­si, les hommes les plus into­lé­rants seraient les savants et les phi­lo­sophes qui non seule­ment cherchent la véri­té mais géné­ra­le­ment la trouvent et en font des théo­ries et des sys­tèmes. Il faut, sans doute, recon­naître que ce n’était pas le cas de Nietzsche qui était un enne­mi juré de « la mala­die Pla­ton » et de la véri­té (il n’y avait pour lui que des points de vue). C’est jus­te­ment cette hos­ti­li­té à la notion de véri­té qui fait de ce pen­seur un « anti­phi­lo­sophe » selon le terme d’Alain Badiou. […]