En creusant la question des « identités » balkaniques nées du principe des nationalités l’auteur met en évidence le danger de l’artificialité politique, son caractère manipulable par les puissances étrangères (last but not least, les Etats-Unis) et les conséquences négatives sur les populations concernées, à commencer par la haine paroxystique entre communautés : « Quand tous les hommes sont déclarés égaux chacun a droit à sa victimologie ». Une lecture particulièrement opportune en ces temps incertains, et pas seulement pour les Belges.